Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Seghir Saadaoui, a indiqué, hier à l’ouverture de la journée parlementaire consacrée à l’Ecole des cadets de la Nation, que son département ministériel «joue un rôle central dans le fonctionnement de ces écoles.
Evoquant le fonctionnement de ces écoles, le ministre a expliqué qu’au-delà de l’enseignement académique, «les écoles des cadets de la Nation intègrent une formation paramilitaire de base qui vise à inculquer aux élèves le sens du devoir, l’amour de la patrie, la discipline et les valeurs de citoyenneté». Cette dimension, a-t-il poursuivi, «est encadrée par des instructeurs militaires formés conformément aux directives du ministère de la Défense, mais le contenu pédagogique relatif à l’éducation civique et morale s’aligne sur les orientations du ministère de l’Éducation nationale».
Plus précis, Mohamed Seghir Sadaoui a expliqué que «les programmes scolaires suivent strictement les mêmes matières, volumes horaires et calendriers que ceux appliqués dans les écoles publiques, garantissant ainsi une équivalence académique nationale. Le personnel enseignant est détaché du ministère de l’Éducation nationale, ce qui assure une continuité pédagogique et une conformité aux standards éducatifs nationaux». Evoquant les résultats obtenus par les élèves dépendant des écoles des Cadets de la Nation, le ministre a fait savoir que ces derniers sont régulièrement distingués par le ministère «pour leurs brillants résultats aux examens nationaux», soulignant que «cette reconnaissance officielle renforce leur légitimité académique au sein du système éducatif national». «En formant une jeunesse algérienne imprégnée de valeurs patriotiques et de rigueur intellectuelle, le ministère de l’Éducation nationale contribue, via ces écoles, à forger les futurs cadres de l’Armée nationale populaire et cette mission s’inscrit dans la stratégie globale du ministère pour une école nationale performante», a-t-il misé en exergue avant de souligner que «les écoles des cadets doivent relever des défis tels que l’adaptation aux évolutions technologiques et la gestion des ressources, tout en maintenant un niveau d’excellence académique».
Brahim Boughali : «Un modèle national exemplaire»
De son coté, le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a entamé son intervention en affirmant que «l’école des cadets de la Nation garantit l’égalité des chances entre tous les enfants du peuple». Plus explicite, le premier responsable de la Chambre basse du Parlement a expliqué que «ces écoles incarnent un modèle unique en matière d’égalité des chances, d’excellence et de discipline, car elles ouvrent leurs portes à tous les enfants du pays selon des critères d’excellence et de compétence, et contribuent à former une génération imprégnée de l’esprit patriotique».
Tout en soulignant que «l’éducation est au cœur des priorités de l’Etat car elle constitue le pilier fondamental de la formation», Brahim Boughali a rappelé que «le progrès des nations ne peut se faire que par le savoir et la connaissance». C’est pourquoi, selon lui, «l’école des cadets de la Nation est une expérience nationale exemplaire pour inspirer et développer les écoles nationales». Brahim Boughali, a souligné, en outre, que «l’Algérie accorde une place stratégique à l’Education depuis l’indépendance et en fait un principe fondamental, conscient de son rôle dans le développement économique et social». Faisant le parallèle avec les écoles des cadets de la Révolution, l’intervenant a expliqué qu’elles puisent justement leur philosophie «des écoles des cadets de la révolution qui ont donné naissance à une génération éprise de patriotisme et de liberté pour devenir aujourd’hui une école qui répond aux défis de l’heure en alliant authenticité et engagement dans le développement économique». Tout en saluant les efforts du ministère de la Défens nationale dans le domaine de l’éducation et de la formation, l’intervenant a estimé que «l’institution militaire est un modèle de discipline et de formation des hommes», soulignant que «les expériences réussies doivent être généralisées à l’ensemble des établissements d’enseignement».
Dans le même contexte, Boughali a appelé à «l’intégration des visions entre le ministère de la Défense, le ministère de l’Éducation, l’Académie algérienne des sciences et les autres acteurs du domaine éducatif, afin d’élaborer une politique éducative globale qui place l’éducation des jeunes au premier rang des priorités de l’État».
Ferhat Zafane