Les magistrats de la 10e chambre pénale de la Cour d’appel d’Alger ont renvoyé au 8 juillet prochain, le procès en appel de l’ex-ministre de la jeunesse et des sports Abdelkader Khomri et les 60 autres prévenus suite à la demande des avocats de la défense. Pour rappel, l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports Abdelkader Khomri a été condamné à une peine de 8 années de prison ferme assortie d’une amende d’un million de dinars pour trafic d’influence et dilapidation de deniers publics et une réparation matérielle estimée à 50 millions de dinars qu’il doit verser au Trésor public.
Le même président a ordonné la confiscation de tous les biens mobiliers et immobiliers ainsi que des comptes bancaires en dinars et en devises appartenant à la famille du ministre. Le président a prononcé dans le cadre de la même affaire des peines allant de deux à cinq ans de prison ferme assorties d’une amende d’un million de dinars pour chacun des condamnés. Le président a par ailleurs condamné l’ancien directeur de l’édition de l’ANEP (Agence Nationale d’Édition et de Publicité) Lazhari Labter, l’ancien directeur financier et comptable A. Mourad, et l’ancien PDG Ahmed Boucenna à 2 ans de prison ferme et 500 000 dinars d’amende chacun. L’ancien directeur de l’ANALJ (Agence Nationale des Loisirs de la Jeunesse) K. Mohamed s’est vu infliger quant à lui une peine de 5 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende. Un autre ancien directeur de l’ANALJ M. Rachid à écopé d’une peine de 3 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende. L’ancienne directrice de la Jeunesse au ministère de la Jeunesse et des Sports (FM) a été condamnée à une peine de 4 ans de prison ferme et 1 million de dinars d’amende. Le président a en outre prononcé pas moins d’une vingtaine de peines allant de 18 mois de prison ferme à 5 ans de prison ferme pour complicité dans la délabrement de deniers publics contre des opérateurs économiques et des fonctionnaires de l’ANALJ.
L’enquête a mis à jour de multiples irrégularités dans la gestion des marchés publics notamment la manipulation de registres commerciaux, l’attribution de marchés sans appels d’offres, des avances financières injustifiées et une surfacturation systématique dans l’installation de villages de loisirs dans cinq wilayas (Alger, Oran, Constantine, Ouargla et El-Oued), pour des montants oscillant entre 2 et 50 milliards de centimes.
R.H.
