Le retour de la sécurité dans les quartiers n’est plus une simple promesse politique, mais une réalité que traduisent les récents succès enregistrés par les forces de l’ordre à travers le pays. Les interventions rapides et efficaces de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale, menées en des temps record, illustrent la détermination de l’État à appliquer la loi avec fermeté et à éradiquer les bandes de quartiers et les réseaux criminels qui menacent la quiétude des citoyens.
Ces derniers mois, les opérations de grande envergure se sont multipliées dans plusieurs wilayas, ciblant les groupes violents et les trafiquants de drogue. Grâce à des enquêtes minutieuses, à l’exploitation rapide des technologies de renseignement et à la mobilisation de moyens humains renforcés, les services de sécurité ont réussi à démanteler plusieurs réseaux dangereux. Les résultats, relayés massivement sur les réseaux sociaux, ont été salués par une opinion publique lassée par la recrudescence des agressions et des violences urbaines.
L’affaire de «Hicham El Wahrani», interpellé à Chlef après avoir dirigé un gang actif à Bou Ismaïl (Tipasa), a marqué les esprits. Tout comme le démantèlement, à Alger, d’une bande ayant attiré sa victime via une application de covoiturage, ou encore la neutralisation de deux groupes rivaux à Aïn Taya et d’une autre bande à Blida, impliquée dans une violente rixe à l’arme blanche. Ces coups de filet successifs traduisent la montée en puissance des dispositifs de sécurité et la réactivité des forces de l’ordre face à une criminalité de plus en plus agressive.
Une volonté politique clairement affirmée
La réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rappelé, lors de l’ouverture de l’année judiciaire 2025-2026, que la véritable justice repose sur «l’interaction positive avec le citoyen», et qu’elle doit s’incarner dans une action ferme contre la corruption et les crimes menaçant le tissu social. De son côté, le ministre de l’Intérieur, Saïd Saïoud, a réaffirmé que «la garantie de la tranquillité publique» figure parmi les priorités du gouvernement, annonçant des mesures de renforcement sécuritaire sur tout le territoire.
Depuis 2020, l’Algérie s’est dotée d’un arsenal juridique spécifique pour lutter contre ce type de délinquance. La loi n°20-03 relative à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers prévoit des peines allant de deux à vingt ans de prison, voire la réclusion à perpétuité en cas de décès. Ce cadre légal vise à rétablir l’ordre public et à dissuader toute tentative de violence urbaine organisée.
Mais la lutte ne peut se limiter aux seuls efforts des forces de sécurité. Les autorités misent également sur l’implication du citoyen, invité à signaler tout comportement suspect via les numéros verts ou les applications numériques mises à disposition. L’objectif : créer une véritable synergie entre institutions et population, afin de renforcer la prévention et d’endiguer durablement ce phénomène criminel.
À travers ces opérations coordonnées et ce cadre légal rigoureux, l’Algérie affiche sa volonté de restaurer un climat de confiance et de sécurité. La fermeté de la réponse sécuritaire, conjuguée à la mobilisation citoyenne, marque une étape décisive dans la reconquête de la tranquillité publique et dans la défense du droit fondamental des citoyens à vivre en paix dans leurs quartiers.
M.A.