Le projet de loi organique portant statut de la magistrature qui sera promulgué avant la fin de l’année, comme annoncé par le président de la République, a été approuvé hier lors de la réunion du Conseil des ministres. Un texte qui améliorera la situation sociale des magistrats.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, a en effet présidé hier une réunion du Conseil des ministres consacrée à plusieurs dossiers stratégiques, dont le projet de loi organique portant statut de la magistrature, le suivi du programme national de dessalement de l’eau de mer, ainsi que les préparatifs de la 4ᵉ édition de la Conférence africaine des start-up. En application de l’engagement pris par le président de la République devant les magistrats lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire 2025–2026, «le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi organique relatif au statut de la magistrature», souligne un communiqué rendu public à l’issue de la réunion. Le chef de l’État a insisté, selon la même source, dans les directives et les instructions qu’il à données à l’issue des discussions, sur «l’importance d’accorder une attention particulière à la situation sociale des juges, notamment en matière de retraite et de logement». Il a également mis l’accent sur la nécessité de «soumettre tout juge nouvellement diplômé à un stage pratique sur le terrain», dont la durée «sera fixée par la réglementation du secteur», précise la même source.
Le président Abdelmadjid Tebboune a par ailleurs instruit le gouvernement d’«adopter un système de pôles judiciaires spécialisés», qu’il considère comme «le cadre le plus approprié pour l’exercice de la justice et la formation de haut niveau des magistrats». «Convaincus du rôle vital de la magistrature, nous avons constamment insisté, dans les directives adressées au Gouvernement, sur l’importance de bien prendre en charge les fonctionnaires du secteur de la justice et de poursuivre les efforts visant à moraliser l’action judiciaire», avait-il, pour rappel, affirmé lors de la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire. «Il est primordial de prendre en charge les besoins courants des magistrats afin qu’ils puissent se consacrer entièrement à leurs missions», avait-il déclaré soulignant œuvrer «à instaurer une justice indépendante et intègre qui reflète l’État de droit, dans un esprit de fidélité au peuple algérien et aux martyrs de la nation».
Trois nouvelles stations de dessalement validées
Le Conseil des ministres a également approuvé la localisation de trois nouvelles stations de dessalement d’eau de mer dans les wilayas de Chlef, Mostaganem et Tlemcen, chacune devant produire 300 000 m³ d’eau potable par jour. Les sites des trois autres stations prévues dans le programme seront déterminés lors des prochaines réunions du Conseil, a-ton souligné. Le président Tebboune a, à cette occasion, mis en garde contre «les effets du changement climatique et de la sécheresse», appelant à l’élaboration d’«études scientifiques précises et prospectives» fondées sur des données réelles de consommation d’eau et tenant compte des spécificités de chaque région. Ces études devront, selon le chef de l’État, «prévenir toute menace environnementale», notamment «l’épuisement des nappes phréatiques», qui pourrait compromettre la sécurité hydrique du pays. Il a également ordonné de «remédier immédiatement aux fuites dans les réseaux de distribution», responsables de pertes importantes dans les réserves nationales.
Conférence africaine des start-up : La jeunesse au cœur du développement
Abordant le volet économique, le président Tebboune a appelé à la réussite de la 4ᵉ édition de la Conférence africaine des start-up, prévue prochainement en Algérie. Il a souligné que cet événement représente «un prolongement des recommandations de la Foire commerciale intra-africaine (IATF2025)» et qu’il vise avant tout à «placer la jeunesse africaine au centre des priorités du continent». Ceci, ajoute le président, «à travers la mise en œuvre d’une feuille de route et la création d’un pont de communication durable entre les jeunes de tous les pays du continent».
Le chef de l’État a, à ce propos, exhorté le gouvernement à «mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer les meilleures conditions d’organisation» de cette manifestation continentale, destinée à renforcer les échanges entre jeunes entrepreneurs africains et à favoriser l’émergence d’un écosystème d’innovation à l’échelle du continent.
A.I.