La Slovénie a menacé de prendre des mesures indépendantes avec d’autres pays alignés, si aucune action concrète n’est engagée contre la guerre menée par l’entité sioniste à Ghaza dans les deux semaines à venir, si les autres membres de l’Union européenne ne prennent des mesures devant la guerre génocidaire en cours contre les Palestiniens. Le Premier ministre slovène, Robert Golob, a dénoncé l’attentisme de certains États membres de l’UE, qu’il accuse de sacrifier les droits humains du peuple palestinien à leurs intérêts politiques.
Dans des déclarations à la presse en marge d’un sommet européen à Bruxelles jeudi, Robert Golob, a regretté que certains pays de l’UE privilégient leurs propres intérêts au détriment de la protection des droits humains du peuple palestinien. Robert Golob a souligné que «si l’Union européenne ne prend pas de mesures concrètes concernant la crise humanitaire à Gaza dans les deux prochaines semaines, nous agirons avec les pays partageant les mêmes idées pour exercer une réelle pression sur Israël.» Il a poursuivi : «Nous sommes prêts à le faire, et le moment est venu». Robert Golob a souligné la nécessité d’aller au-delà de la solidarité avec la Palestine, tout en appelant à une vraie pression diplomatique sur l’entité sioniste pour répondre à la crise humanitaire dramatique qui frappe la bande de Ghaza depuis bientôt deux ans. «Malheureusement, certains États, même parmi les plus influents, placent leurs propres intérêts avant les droits de l’homme», a-t-il ajouté, critiquant vivement l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Hongrie, la Grèce, la Roumanie et la Lituanie qui s’opposent à l’idée de prendre des mesures contre l’entité sioniste.
Le double langage de l’Union européenne
L’ancien chef de la diplomatie de l’Union européenne a également vivement critiqué le bloc pour son inaction face à la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste à Ghaza, déclarant que «la moitié des bombes qui tombent sur Ghaza sont fournies par nous». Ces propos interviennent alors que la Slovénie, la Belgique, l’Irlande, la France, la Suède et l’Espagne sont favorables à l’imposition de sanctions contre le régime sioniste pour sa guerre génocidaire en cours contre les Palestiniens. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé à envoyer un signal clair et «immédiat» à l’entité sioniste concernant son offensive sanguinaire contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza. «Il est insensé d’avoir imposé 18 séries de sanctions contre la Russie pour sa campagne militaire en Ukraine et que l’Europe, dans un double langage, soit incapable de suspendre un Accord d’association alors que l’article 2 sur le respect des droits de l’homme est manifestement violé, dans ce cas, par Israël», a déclaré Pedro Sanchez. Ces propos interviennent, alors que certains pays arabes et musulmans, continuent d’approuver le processus de normalisation dans le cadre de l’accord d’Abraham.
Une myopie politique
En outre, au-delà de la critique rhétorique de l’entité sioniste ou du rôle de médiateur que des gouvernements tels que le Qatar et l’Égypte ont adopté, «en tant que simples intermédiaires, sans soutenir les Palestiniens»,aucun des pays arabes n’a rompu ses relations avec l’entité sioniste ou n’a exercé de pression diplomatique ou économique pour tenter de mettre un terme à la guerre. Bien au contraire. Les propos de Robert Golob interviennent au moment où des photos montrant des panneaux d’affichage à Tel-Aviv sur lesquels on pouvait lire : «L’Alliance d’Abraham. Il est temps de créer un nouveau Moyen-Orient», ont été diffusées sur les réseaux sociaux, avec des images de dirigeants arabes, dont le président libanais Joseph Aoun, et le président syrien Ahmed al-Charaa. L’Égypte et la Jordanie ont signé des traités de paix avec Israël il y a plusieurs décennies. Le Maroc, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont normalisé leurs relations avec le pays qui, il y a quelques années encore, était un paria dans la région. Même l’Arabie saoudite était sur le point d’en faire de même avant le 7 octobre et l’incursion terrestre du Hamas. Une question de temps.
Or, ceux qui prônent la normalisation avec l’entité sioniste font preuve de myopie politique s’ils estiment possible d’intégrer l’État juif dans des relations «normales» avec le reste de la région. L’entité sioniste est loin d’être un État «normal» et ne se considère pas comme une entité politique comme les autres – susceptible d’être critiquée, d’être boycottée, de se heurter à des résistances et des condamnations, de conclure des traités et des accords de paix ou de gagner la confiance de ses voisins. Car l’entité sioniste n’accepte pas ses voisins arabes comme des égaux.
Badis B.
									 
					