ONU : Trump dénonce un «triple sabotage»
Le président américain Donald Trump a publié sur Truth Social une longue plainte affirmant avoir été victime d’un «triple sabotage» lors de son passage à l’Assemblée générale des Nations unies.
Selon lui, trois incidents successifs — l’arrêt brutal d’un escalator alors qu’il montait avec son épouse Melania, la panne de son téléprompter au début du discours, puis un problème de son dans l’auditorium — seraient la preuve d’une «conspiration» contre lui.
Trump affirme que «les responsables doivent être arrêtés» et dit avoir saisi le Secrétaire général de l’ONU ainsi que le Secret Service pour demander une enquête.
L’ONU a toutefois donné des explications techniques : l’arrêt de l’escalator correspond à un déclenchement automatique de sécurité, probablement causé par un membre de la délégation américaine qui filmait en reculant. Le téléprompter relève de l’équipe présidentielle américaine et le son fonctionnait normalement via les oreillettes d’interprétation.
Cet épisode illustre la stratégie de Trump : transformer des incidents techniques en récit politique contre l’ONU, renforçant son image de leader «combattu par les institutions».
Reconnaissance de la Palestine : Paris franchit le pas, Berlin s’enlise
À l’Assemblée générale de l’ONU, Emmanuel Macron a annoncé la reconnaissance officielle par la France de l’État de Palestine dans les frontières de 1967. Une décision historique, saluée par la diplomatie palestinienne et perçue comme un tournant diplomatique. La veille, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie avaient pris la même initiative.
Dans un entretien accordé à L’Humanité, l’ambassadrice palestinienne en France, Hala Abou Hassira, a salué une reconnaissance du «droit inaliénable du peuple palestinien», tout en appelant à dépasser le symbole : «maintenant, l’action est nécessaire». Elle insiste sur l’urgence d’imposer un cessez-le-feu immédiat à Ghaza et de mettre au génocide en cours, soulignant que la communauté internationale doit traduire ses engagements en actes concrets.
Mais le quotidien pointe aussi les angles morts du discours présidentiel. Emmanuel Macron a soigneusement évité des termes clefs comme «occupation», «apartheid» ou «Nakba», s’inscrivant ainsi dans une rhétorique prudente qui ménage l’entité sioniste tout en affichant une volonté de médiation. Pour L’Humanité, ce décalage affaiblit la portée réelle de la reconnaissance et laisse planer le doute sur la capacité de Paris à peser dans la résolution du conflit.
En parallèle, le journal analyse «l’intenable position allemande». Alors que l’opinion publique allemande dénonce massivement la guerre à Ghaza, le chancelier Friedrich Merz refuse pour l’heure de reconnaître l’État de Palestine. Ce blocage creuse un fossé entre Berlin et plusieurs partenaires européens – France, Belgique, Irlande – qui ont décidé d’assumer ce pas politique et diplomatique.
En somme, comme le souligne L’Humanité, la reconnaissance française marque une étape symbolique forte, mais la paix dépend désormais de mesures concrètes et de la capacité de l’Europe à dépasser ses divisions.
L’Indonésie cherche l’Europe…..la France craint les coupures numériques
La Tribune, dans ses éditions du 24 septembre 2025, met en lumière deux dynamiques stratégiques aux antipodes mais révélatrices d’un monde en mutation : les choix commerciaux de l’Indonésie face aux pressions américaines et la transition numérique française avec la fin annoncée du cuivre.
Sur le plan international, le quotidien économique rapporte que Jakarta et l’Union européenne ont conclu, après dix ans de négociations, un accord de libre-échange baptisé CEPA (Comprehensive Economic Partnership Agreement).
Ce traité vise à réduire jusqu’à 80% des droits de douane sur les exportations indonésiennes (textiles, huile de palme, produits de la mer, etc.) et à faciliter l’accès des entreprises européennes au marché en forte croissance de l’archipel.
Pour le ministre indonésien de l’Économie, Airlangga Hartarto, l’accord permettra «un commerce plus ouvert, équitable et durable». Signée à Bali, cette entente s’inscrit dans un contexte de tensions commerciales accrues entre Jakarta et Washington, l’administration Trump ayant relevé ses barrières tarifaires. Pour l’UE, ce rapprochement illustre une stratégie de diversification commerciale en Asie du Sud-Est.
Sur le plan interne de la France, La Tribune met en garde contre les risques liés à la disparition du réseau cuivre en France, prévue d’ici 2030. Patrick Chaize, sénateur de l’Ain et président de l’Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel), alerte sur de possibles coupures si la transition vers la fibre optique n’est pas mieux anticipée. «Nous risquons de voir des interruptions de service si les raccordements complexes ne sont pas traités», souligne-t-il. Il appelle à des solutions financières et réglementaires pour accompagner collectivités, opérateurs et usagers.
Entre ouverture commerciale en Indonésie et défis technologiques en France, La Tribune illustre les tensions entre mondialisation et souveraineté numérique, deux chantiers décisifs pour les années à venir.
France Télévisions, rentrée sous pression et comptes dans le rouge : Audiovisuel public en turbulence
Alors que l’automne marque traditionnellement la rentrée des grilles de programmes, France Télévisions traverse une zone de fortes turbulences. Dans son édition du 24 septembre 2025, le quotidien de la Capitale, Le Parisien, consacre plusieurs pages et un édito à la crise que traverse le groupe audiovisuel public, pris en étau entre critiques politiques, exigences budgétaires et concurrence accrue des médias privés, notamment ceux de Vincent Bolloré.
L’éditorial de Nicolas Charbonneau insiste sur l’«exemplarité» que doit incarner France Télévisions, alors que la Cour des comptes vient de publier un rapport accablant. Le service public est sommé de rationaliser sa gestion, de réduire ses dépenses et de mettre fin à une «situation financière durablement dégradée». Depuis 2017, le groupe cumule près d’1,6 milliard d’euros de déficit, malgré des coupes budgétaires et un plan d’économie de 250 millions d’euros.
Dans son enquête, Le Parisien décrit une institution sous pression : les dirigeants, dont Delphine Ernotte, rappellent que 60 millions de budget en moins signifient concrètement l’arrêt de projets. Les pertes de recettes publicitaires, la baisse d’audience et les obligations de service public creusent encore le gouffre. Les effectifs, déjà réduits, atteignent un seuil critique avec moins de 9 000 salariés, contre plus de 11 000 en 2015.
Au-delà des chiffres, la question de la réforme structurelle ressurgit : la promesse d’une «BBC à la française», régulièrement évoquée, reste en suspens. Si les rapprochements entre sociétés audiovisuelles publiques sont amorcés, la Cour des comptes insiste sur la nécessité d’une «gouvernance commune claire» pour éviter les doublons et assurer l’efficacité de la dépense publique.
Le conflit larvé avec les chaînes privées, en particulier celles du groupe Bolloré, accentue la fragilité de France Télévisions. L’institution se retrouve sommée de concilier rigueur budgétaire, qualité éditoriale et exemplarité démocratique, au moment où la confiance du public dans les médias se fragilise.
La rentrée de France Télévisions, analysée par Le Parisien, illustre les contradictions d’un service public à bout de souffle : indispensable à la vie démocratique mais fragilisé par ses finances et par les offensives politiques et concurrentielles.
Économie, philanthropie et urbanisme : Trois visages du dynamisme britannique
Dans les colonnes de City A.M. du 24 septembre 2025, trois articles mettent en avant la capacité du Royaume-Uni à conjuguer attractivité économique, renouveau social et transformation urbaine.
Dans «Britain is open for business – and everyone will feel the benefits», Lucy Rigby, secrétaire économique au Trésor, souligne l’annonce majeure de l’implantation du géant japonais Recruit à Londres, créant plus de 1 000 emplois.
Pour elle, cet investissement illustre la vitalité de la City et confirme la place du pays comme «phare de stabilité économique». Le gouvernement britannique entend capitaliser sur des règles claires, une fiscalité compétitive et une régulation équilibrée pour attirer toujours plus d’investisseurs et, selon Rigby, diffuser les bénéfices à l’ensemble de la société britannique.
Dans «Teaching the art of giving better», le financier et philanthrope John Studzinski plaide pour une refondation de la philanthropie. À ses yeux, les grandes fondations ont montré leurs limites par leur lourdeur bureaucratique.
Il appelle à privilégier une générosité de proximité, où l’engagement personnel compte davantage que les millions injectés. «Je pense qu’on va voir davantage de gens donner de leur temps et moins d’argent», affirme-t-il, rappelant que l’efficacité des initiatives repose sur la créativité et le lien direct avec les communautés locales.
Enfin, «Does Trump still think Nine Elms is “horrible” and “lousy”?» revient sur les critiques de Donald Trump, qui avait jugé le quartier de Nine Elms «horrible» et «minable». Or, la zone a connu une métamorphose spectaculaire : nouveaux logements, stations de métro, aménagement des berges et implantation de multinationales comme Apple. L’article y voit la preuve qu’un urbanisme visionnaire peut transformer des friches industrielles en pôles de prospérité et démentir les jugements hâtifs, même ceux d’un ancien président américain.
En somme, entre attractivité économique, philanthropie réinventée et urbanisme transformateur, le Royaume-Uni cherche à démontrer sa capacité à se projeter dans l’avenir et à offrir un visage renouvelé de sa puissance.
Trump en croisade et la BBC en sursis : Quand politique britannique et médias s’enflamment
Dans ses pages internationales, The New World a largement couvert les déclarations de Donald Trump à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le quotidien rapporte que le président américain a exhorté l’OTAN à «abattre les avions russes violant l’espace aérien» et qu’il a fustigé l’Europe, promise selon lui à «l’enfer» en raison de ses politiques migratoires et climatiques (« Trump: Nato should shoot down Russian jets violating airspace». Aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Trump a défendu une ligne de fermeté et accusé Moscou d’agressions répétées.
Dans un second article d’analyse, The New World qualifie son discours de «diatribe» et juge que Trump «a totalement perdu le contact avec la réalité» (« President’s rant shows he has totally lost touch with reality »). Le chroniqueur souligne l’isolement croissant de Trump, ses attaques contre l’ONU et son discours empreint de contradictions.
Le ton critique met en avant une rhétorique jugée déconnectée des priorités globales, au moment où la reconnaissance internationale de la Palestine divise également les chancelleries.
Sur un autre terrain, celui des médias publics, The New World ouvre un débat sensible au Royaume-Uni : l’avenir de la redevance télévisuelle. Dans ses pages «Opinion», plusieurs voix s’expriment autour de la question «Should the TV licence fee be abolished?». Dan Walker, ancien présentateur de la BBC, plaide pour que l’institution défende davantage son rôle face aux attaques politiques, tandis que Jon Sopel dénonce un modèle «désuet» et plaide pour une réforme en profondeur. Penelope Gibbs, de son côté, critique les méthodes coercitives infligées aux ménages précaires et appelle à «mettre fin aux menaces et à la cruauté».
Ainsi, le même journal met en parallèle deux fronts de crise : celui d’un dirigeant populiste qui attise les tensions internationales, et celui d’un service public emblématique confronté à un choix existentiel. Dans les deux cas, l’enjeu est le même : la crédibilité des institutions face à un monde traversé par la polarisation et la défiance.
Farage, Trump et les crises mondiales au cœur des inquiétudes britanniques
Dans The Guardian (24 septembre 2025), plusieurs articles mettent en lumière la montée des tensions politiques internes et internationales.
Au Royaume-Uni, le leader des Libéraux-démocrates, Ed Davey, a qualifié son parti de dernier rempart face aux «forces des ténèbres» incarnées par Nigel Farage et le parti Reform UK. Lors de son congrès, il a accusé Farage d’exploiter la peur et la division, en rappelant ses positions hostiles à l’immigration et ses affinités avec Donald Trump. Davey a affirmé que son parti restait «du côté du peuple britannique» et qu’il défendrait le NHS, l’éducation et l’unité nationale contre ce qu’il voit comme un danger populiste (The Guardian, National Politics).
Sur le plan international, The Guardian rapporte la colère des députés travaillistes après de nouvelles attaques de Trump contre le maire de Londres, Sadiq Khan, qu’il a qualifié de «terrible maire» lors de l’Assemblée générale de l’ONU. Ce discours a été jugé islamophobe et dangereux par plusieurs élus travaillistes. Dans le même journal, d’autres diplomates britanniques expriment leur crainte que Washington puisse reconnaître officiellement les colonies israéliennes en Cisjordanie, ce qui porterait un coup fatal à la solution à deux États (The Guardian, United Nations).
En Europe du Nord, la Première ministre danoise a dénoncé des drones ayant paralysé l’aéroport de Copenhague, laissant planer la responsabilité sur la Russie. Elle a évoqué une stratégie de Moscou visant à tester les défenses de l’OTAN (The Guardian, News).
Enfin, aux États-Unis, les agences de santé mondiales rejettent les affirmations de Donald Trump liant la prise de paracétamol pendant la grossesse à l’autisme chez les enfants. Les experts qualifient ces propos d’infondés et dangereux pour la santé publique, relevant une instrumentalisation politique des peurs médicales.
Déchets et marchés financiers : Quand la gestion des ordures devient un placement en or
«Quand les ordures se transforment en rendements boursiers». Le titre Les Affaires met en lumière un secteur discret mais redoutablement performant : la gestion des déchets. Depuis plus d’une décennie, les grands acteurs nord-américains – Waste Connections (WCN), Waste Management (WM), Republic Services (RSG) ou Secure Waste Infrastructure (SES) – affichent des rendements supérieurs à l’indice S&P 500.
Leur force réside dans une activité incontournable et résiliente : même en période de crise ou de récession, les ordures doivent être collectées, traitées et recyclées. Ces entreprises disposent d’un puissant pouvoir de tarification, leur permettant de protéger leurs marges face à l’inflation et de générer une croissance régulière. Selon Adam Poulin, gestionnaire de portefeuille, leur modèle d’affaires offre «un grand pouvoir de tarification qui leur permet d’aller au-delà de l’inflation».
Les analystes soulignent également des perspectives de croissance liées au recyclage, au traitement environnemental et aux opportunités de consolidation d’un marché encore fragmenté. Pour François Bourdon (Nordis Capital), «il y a plein de facteurs positifs» qui expliquent l’attrait de ce secteur défensif. Résultat : les investisseurs y voient un refuge stable et rentable, à l’abri des cycles économiques.
Les poubelles n’ont jamais autant valu à la Bourse.
Rédaction de Crésus