Le 27 janvier, le général de brigade ukrainien Oleksandr Tarnavsky alertait sur Telegram de l’intensité des combats dans sa région: «Pour la deuxième journée consécutive, l’ennemi a mené cinquante assauts quotidiens.» Il précise également: «En sept jours, l’ennemi a effectué cent frappes aériennes dans la zone du groupe opérationnel Tauride», une des formations de l’armée de terre ukrainienne, dont Oleksandr Tarnavsky a le commandement. Et il n’est pas le seul à faire ce constat. Le colonel Oleksandr Shtupun, un des porte-paroles de l’armée ukrainienne, partage lui aussi ce ressenti sur le terrain. Responsable des opérations sur le front sud et notamment dans la région de Zaporijia, il note un regain d’activité des troupes russes. «Les envahisseurs sont très actifs dans toutes les directions. Ils ont augmenté le nombre d’opérations offensives», a-t-il indiqué dans un article de CNN paru ce week-end. La Russie continue de perdre énormément d’hommes et de matériel, mais plusieurs voyants semblent au vert pour Vladimir Poutine. Son armée aurait reconstitué en partie ses stocks de munitions guidées de précision, comme en attestent les lourds barrages de missiles subis par l’Ukraine ces dernières semaines. L’industrie russe, toute tournée vers l’effort de guerre, semble désormais capable de suivre le rythme, produisant «au moins cent chars de combat par mois», d’après une note du ministère de la Défense britannique, publiée le lundi 29 janvier. De quoi compenser les pertes. Idem pour les munitions d’artillerie. «En 2024, la Russie a l’avantage matériel, industriel et humain».
Ukraine : La Russie intensifie les combats
