Des millions de citoyens algériens de différentes couches sociales, entameront l’année avec des fiches de paie revues à la hausse. Dans une récente note adressée au ministre des Finances, le Premier ministre l’a instruit d’appliquer la décision du chef de l’Etat concernant le versement des salaires, avec l’augmentation décidée, «dès le mois de janvier». «Cette instruction s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du président de la République visant à améliorer le pouvoir d’achat, à travers l’augmentation des salaires des fonctionnaires échelonnée sur deux ans (2023- 2024)», est-il précisé. Cette nouvelle augmentation, rappelons-le, a été incluse dans le projet de loi de finances 2024. La majoration des salaires atteindra annuellement (durant ces deux années) un seuil variant entre 4500 DA et 8500 DA en fonction des catégories. 2,8 millions de fonctionnaires et contractuels sont concernés. Outre les salaires des fonctionnaires, l’Etat a décidé aussi de revoir à la hausse les pensions de retraite, ainsi que l’allocation chômage. Toujours dans le domaine social, plus précisément le logement, il a été décidé de reconduire au cours du premier semestre, la formule AADL. Une décision qui a réjoui plus d’un et qui s’ajoute aux 460.000 unités inscrites dans la LF2024 qui prévoit une croissance économique de 4,2 et dont plusieurs autres mesures entreront en vigueur notamment au plan économique à travers la mise en œuvre d’une stratégie basée sur la bonne gouvernance et la relance des unités à l’arrêt, et surtout de la relance de l’industrie automobile en Algérie. Des chantiers auxquels s’ajoutera l’entrée en exploitation de plusieurs projets stratégiques, et le lancement d’autres, à l’instar des gisements de Ghar Djebilet et du réseau ferroviaire. D’autant que l’Algérie vient d’intégrer officiellement l’Initiative du commerce guidée de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Une initiative des échanges sans contraintes douanière. L’année 2024 sera également dédiée à la révision de l’arsenal juridique national qui doit être mis en conformité avec la constitution de 2020 et adapté aux divers changements. Ainsi, plusieurs textes seront présentés au Parlement durant cette session parlementaire et lors de la prochaine qui débutera en septembre. Entre autres importants textes, citons le code des investissements, le code pénal, les nouveaux codes communaux et de wilaya, ainsi que les lois relatives au partis politiques et aux associations. Sur le plan international, l’Algérie abritera le 7 e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), du 29 février au 2 mars 2024. «L’organisation d’un évènement aussi important en Algérie, dans une conjoncture très particulière marquée par l’importance cruciale du gaz dans la sécurité énergétique et dans la transition énergétique, traduit le rôle important que joue l’Algérie au sein du GECF, en tant que membre fondateur, et sur la scène énergétique internationale en tant que fournisseur fiable de l’énergie», a souligné le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, dans une déclaration à l’APS. L’autre évènement majeur au plan diplomatique est l’élection de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre non permanent. Son mandat qui entrera en vigueur en janvier 2024 sera consacré selon les propos du président de la République et du chef de la diplomatie algérienne, à la défense les intérêts de l’Afrique qui réclame la réforme profonde de ce même conseil. Lors des travaux du 5e Sommet du Groupe des dix de l’Union africaine (UA) concerné par le dossier de la réforme du Conseil de sécurité, le Président Tebboune a indiqué que «la succession effrénée des crises et des conflits, leur accumulation inédite et leur pullulement, à la lumière de l’inertie de la communauté internationale qui peine à les endiguer, impose à cette dernière, aujourd’hui plus que jamais, de traiter le dossier de la réforme du Conseil de sécurité avec la plus grande diligence et beaucoup de rigueur», a souligné le président de la République, précisant que ce dossier «se pose aujourd’hui avec insistance». L’Algérie fidèle à ses principes plaidera également durant son mandat pour la création d’un Etat palestinien avec El Qods pour capitale et pour l’autodétermination du peuple sahraoui. L’effort sera également porté sur la résolution de la crise libyenne mais surtout de trouver une solution durable aux crises minant la région sahélo-saharienne qui risque de «disloquer » toute cette partie du continent objet de nombreuses convoitises. A. I.
Salaires, logements, projets et infrastructures, diplomatie… : Les grands rendez-vous de 2024
