Ce texte issu du dicastère pour la doctrine de la foi, institution de la curie romaine chargée de veiller sur le dogme catholique, intitulé Fiducia supplicans (« la confiance suppliante »), a été rédigé par le cardinal Victor Manuel Fernandez, à la tête de l’organisation, mais signé et approuvé par le pape. Si les avocats de la cause LGBTQ+, qui attendaient cette mesure depuis longtemps, se sont réjouis, notamment en Belgique et en Allemagne, où l’épiscopat demandait une telle avancée, les représentants de l’Eglise catholique en Afrique ont fait montre d’une défiance quasi généralisée. Celle-ci s’est manifestée le 20 décembre par un courrier écrit par l’archevêque de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), le cardinal Fridolin Ambongo, par ailleurs président du symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, qui rassemble tout le haut clergé du continent. « L’ambiguïté de cette déclaration [du 18 décembre], qui se prête à de nombreuses interprétations et manipulations, suscite beaucoup de perplexité parmi les fidèles », écrit ainsi le prélat. Il demande aux conférences épiscopales du continent de donner leur avis sur le texte signé par le pape François afin de « rédiger une seule déclaration synodale, valable pour toute l’Eglise d’Afrique ».
Vatican et les Eglises africaines : C’est la crise
