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Palestine Occupée : L’insoutenable arrogance du sionisme

Quelques heures seulement après le début des bombardements massifs sur la population de Gaza, le
Ministre israélien de la défense Yoan Gallant a déclaré, sans aucune précaution de langage ni retenue,
que son armée ‘’combattait des animaux humains’’. Et voici qu’après avoir dépossédé le peuple
palestinien de sa terre le sionisme veut le déshumaniser. Ce n’est ni nouveau ni surprenant. Galant
est dans la ligne de ses ainés. Menahem Begin, l’ancien premier Ministre Israélien et ancien chef du
groupe terroriste l’Irgoun dans les années 40, dans un discours devant la Knesset (Parlement) en 1981,
avait, lui aussi, qualifié les dirigeants palestiniens d’animaux à deux pattes. Une année plus tard, en
juin 82, il confiera à son Ministre de la défense, le général Ariel Sharon, le soin d’aller neutraliser les
dirigeants de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) à Beyrouth et de démanteler ses
structures au Liban. Ce pays, qui compte le plus grand nombre de refugiés palestiniens à travers le
monde, servait de base arrière à la résistance. Sharon ne ménagera aucun moyen pour aller au bout
de sa mission .Il soumettra Beyrouth à un déluge de feu durant plus de trois mois, ce qui a failli la
rayer de la carte. Il y gagnera ses gallons de ‘’ boucher’’, après avoir planifié et encadré le massacre de
milliers de palestiniens désarmés,sans distinction de sexe ni d’âge dans les camps de refugiés de sabra
et Chattila.
Alignement Occidental
La logique n’a pas changé à Gaza en ce mois d’octobre 2023. Ce qui a changé c’est cet alignement sans
précédent des pays occidentaux, Etats Unis en tête, sur Israël. Il aura fallu plus de deux semaines
après le début des opérations militaires et une forte pression de l’opinion publique pour qu’enfin
des voix appelant à l’arrêt des bombardements sur Gaza s’expriment. Les medias ont été mis au pas
dès les premières heures pour participer au ‘’bombardement’’ de l’opinion publique et transformer le
bourreau en victime. On ne parlera que des ‘’exactions du Hamas’’, présenté comme ‘’groupe
terroriste’’ contre de paisibles citoyens israéliens. Il n’est nulle part question d’occupation d’un
territoire par la force, du massacre ou de l’exil forcé de sa population et de sa résistance avec les
moyens qui sont les siens.
Ce qui a changé aussi c’est cette forte et visible présence militaire des Etats Unis qui ont dépêché, au
premier jour des bombardements israéliens dans la région, le porte avion USS Gerald. R. Ford. Il sera
suivi, une semaine plus tard, par l’USS Eisenhower et ses navires d’escorte .Des troupes seront
également mises en alerte dans la région pour une éventuelle intervention terrestre.
Des conseillers militaires ont été envoyés pour assister l’armée israélienne dans ses opérations. Selon
le porte parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, ces officiers ont de l’expérience dans ‘’le
type d’opérations qu’Israël mène et pourrait mener à l’avenir’’ et ‘’qu’ils étaient là bas pour partager
certaines perspectives’’. La mise en branle de cette armada est destinée à assurer une couverture à
Israël pour mener à bien ses opérations militaires. Sa mission est triple : dissuader des acteurs
régionaux à intervenir aux côtés du Hamas -principalement, l’Iran, le Hizbollah libanais, les milices
irakiennes et les Houtis yéménites- fournir l’assistance logistique nécessaire à la conduite des
opérations, enfin rassurer les alliés régionaux sur l’engagement US en cas de menaces. Le Secrétaire
d’Etat à la défense Lloyd Austin, en visite à Tel Aviv le 13 octobre pour superviser en personne
l’acheminement de l’aide militaire, affirmera que « les Etats Unis veilleront à ce qu’Israël dispose de
ce dont il a besoin pour se défendre ». Et comme si cela n’était pas suffisant, le General Michael Erik
Kurilla, commandant en chef du CENTCOM, fera lui aussi le voyage de Tel Aviv pour réitérer
l’engagement US à fournir tout l’armement nécessaire mais aussi la couverture militaire afin
« d’éviter que d’autres parties n’étendent le conflit ».
Engagement américain
Pour mieux valoriser cette présence américaine et l’étroite coordination militaire, le Secrétaire d’Etat
Anthony Blinken, premier responsable à s’être rendu en Israël, a pris part aux réunions du cabinet de
guerre présidé par le Premier Ministre Benjamin Netanyahu. Il faut remonter à la guerre d’octobre
1973 pour trouver un acte similaire. Henry Kissinger, qui était en charge du Département d’Etat, avait
participé aux réunions du cabinet de guerre dirigé par Golda Meir.
Le Président Jo Biden qui effectuera le déplacement de Tel Aviv sera le premier Président des Etats
Unis à siéger au cabinet de guerre israélien. Il s’y est rendu, dira t-il, pour ‘’ apporter son soutien’’ et
s’assurer que la conduite des opérations militaires s’effectue dans ‘’le respect du droit humanitaire’’
et, en particulier, pour convenir avec les responsables israéliens et Egyptiens de l’ouverture de
couloirs pour l’acheminement de l’aide alimentaire et médicale à une population assiégée qui compte
ses morts par milliers. Aucune pression ne sera exercée sur le gouvernement hébreu pour arrêter les
bombardements. Les Etats Unis s’en tiendront à cette position au niveau du Conseil de sécurité. Ils
opposeront leur véto à une résolution appelant à un cessez le feu humanitaire, et se contenteront
dans le texte qu’ils soumettront au vote de mentionner une simple pause humanitaire, tout en
condamnant l’attaque du Hamas et en appelant à la libération immédiate des otages. Une position
loin de décourager Israël à poursuivre ses opérations militaires.
Au cours de sa réunion avec ses homologues arabes de la région, au début de ce mois de Novembre à
Amman, Blinken réitérera sans aucune gêne le refus de son pays d’appeler à la fin des hostilités
militaires pour ouvrir la voie à l’acheminement de l’aide humanitaire et aux négociations politiques. Il
focalisera sur les perspectives du développement et de la coopération économique pour l’après
guerre. Il est d’autant plus à l’aise qu’il sait, comme l’a souligné dans une tribune, publiée dans les
colonnes du New York Times, le plus israélien des diplomates américains, Denis Ross que certains
dirigeants arabes de la région souhaitent qu’Israël aille jusqu’au bout pour en finir avec le Hamas « car
le retour au statut quo ou une victoire du Hamas constituerait un danger pour leurs propresrégimes ».
Le Qatar qui a abrite la direction du Mouvement palestinien a pris soin de rappeler par le biais de son
Ambassadeur à New York, Meshaal Bin Hamad Al Thani, dans une tribune publiée dans le Wall street
journal à la fin du mois d’octobre dernier, que son pays avait accueilli le bureau du Hamas en 2012
‘’à la demande des américains’’ et que la présence du bureau politique à Doha ne ‘’signifie pas que
notre pays soutien le mouvement.’’
Le complexe de l’holocauste
Les visites des responsables américains ouvriront un ballet diplomatique qui verra les dirigeants de
pays européens se bousculer aux portes du gouvernement israélien. Chacun ira de son discours pour
exprimer la disponibilité à fournir de l’aide à Israël pour se défendre et, pour les plus hardis d’entre
eux, à souhaiter une solution fondée sur le principe de deux Etats, aux conditions bien sûr d’Israël. Il
n’est nulle part fait mention de la légalité internationale, encore moins aux résolutions du conseil de
sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU qui ont clairement posé les bases d’un règlement,
notamment la résolution 242 portant sur le retrait israélien des territoires occupés en 1967 ou encore
celles, nombreuses, affirmant le droit au retour des refugiés.
Pour les dirigeants et responsables des pays occidentaux, qui se sont relayés à Tel Aviv, Israël serait
menacé dans son existence par les combattants du Hamas. Et pour éviter ce supposé nouvel
‘’holocauste’’ et surtout pour ne pas se rendre coupable de complicité, par les actes ou par le silence
comme l’ont fait leurs ainés avec les nazis, ils ont marqué leur engagement à défendre Israël. Le
Président Biden n’éprouvera aucune gêne à dire que ce nouvel épisode de la guerre entre colonisateur
et colonisé « a fait remonter à la surface des souvenirs douloureux et des cicatrices laissées par des
millénaires d’antisémitisme et de génocide du peuple juif. Le monde a regardé ce qui s’est passé. Il
savait. Et le monde n’a rien fait. Nous ne resterons pas sans rien faire une nouvelle fois. Ni aujourd’hui,
ni demain, ni jamais. » Le Chancelier allemand Olaf Sholz abondera dans le même sens. « La sécurité
d’Israël et de ses citoyennes et de ses citoyens est une raison d’Etat pour l’Allemagne …Notre
responsabilité issue de l’holocauste nous donne pour mission de nous engager pour l’existence et la
sécurité de l’Etat ». Les autres responsables occidentaux ne seront pas en reste. Ce complexe à l’égard
de leur propre attitude, odieuse pour les uns et honteuse et lâche pour d’autres, vis-à-vis de cette
tragédie dicte leur politique présente. Une politique qui fait du bourreau israélien la victime. Nulle
part on n’évoque le drame du peuple palestinien dépossédé de sa terre et contraint, depuis les années
40, à choisir entre le cercueil ou l’exil et pour ceux qui n’ont pu être déracinés à vivre sous un régime
d’apartheid en attendant leur expulsion, conséquence de la politique sournoise d’épuration ethnique
mise en oeuvre. Bien sûr les œillères de l’occident ne permettent pas de voir de ce côté-ci de la
barrière.
Objectifs de la guerre
Les objectifs de cette guerre, déclinés avant le lancement même des opérations de bombardement,
sont connus depuis longtemps. Il s’agit d’abord de neutraliser le Hamas et de démanteler son
infrastructure, ce qui entrainerait dans son sillage celles de tous les autres mouvements de résistance
armée qui activent à Gaza.
L’autre objectif, sous jacent, est d’opérer un transfert d’une grande partie de la population qui y vit
vers le Sinaï égyptien ou, à défaut, la concentrer dans la partie sud du territoire qu’elle finira par
quitter, faute de conditions minimales pour la survie. Ce qui permettrait d’en finir définitivement avec
toute résistance armée et de clore le dossier de la revendication d’un Etat national palestinien aux
frontières de 1967.
Le Hamas a-t-il été manipulée par les services spéciaux israéliens pour engager son opération
militaire ? Ces derniers lui auraient fait croire que la crise interne, qui secoue le pays depuis quelques
mois, a provoqué des fissures importantes au sein de l’armée et des services de sécurité, ce qui
réduirait leur capacité de riposte. L’ouverture des hostilités permettrait alors à l’armée de mettre à
exécution son plan de démantèlement militaire et politique du Hamas. Ou alors il aurait décidé sur la
base de sa propre évaluation et donc des objectifs qu’il s’est fixés de lancer son opération militaire ?Au
delà de ces interrogations, l’opération du Hamas est intervenue dans un contexte de forte tension du
fait des exactions du gouvernement de l’extrême droite religieuse dirigé par Netanyahu et des colons
contre la population palestinienne, l’intensification de la politique de colonisation et les tentatives
répétées portant atteinte à la sacralité de la Mosquée Al Aqsa et des lieux de culte chrétien. Devant
la faible riposte de l’Autorité Nationale Palestinienne (ANP) voir son incapacité à agir, et l’absence de
perspectives politiques pour la mise sur rails d’un véritable processus de négociations autour de la
création de l’Etat national palestinien, le Hamas a choisi le recours aux armes. Ce qui a permis de
remettre la question palestinienne à l’ordre du jour de la communauté internationale alors qu’elle
était en voie de marginalisation suite aux « Accords d’Abraham » qui ont ouvert la voie à la
normalisation des relations entre Israël et les pays arabes sur la base du principe de « la paix contre la
paix » et non plus la « paix contre les territoires »
Le Hamas se repositionne également sur la scène palestinienne alors qu’il était menacé d’être
disqualifié par la remise sur selle de l’APN, dans le cadre de l’accord de normalisation des relations
entre l’Arabie Saoudite et Israël qui était en cours de négociations.
SCENARIO POUR L’APRES GUERRE
Le démembrement du Hamas va créer un vide et poser le problème de l’administration du territoire.
Plusieurs options sont évoquées dans les cercles israéliens de réflexions et d’analyses stratégiques.
La première serait une occupation totale du territoire donc un retour à la situation d’avant le retrait
unilatéral décidé par le Gouvernement Sharon en 2005. Elle serait coûteuse pour Israël au plan
politique, militaire, et financier et viendrait à contre courant du processus initié par les Etats Unis à
travers les ‘’ Accords d’Abraham’’ et le Forum du Néguev. (1)
La seconde serait de placer le territoire sous protectorat internationale .Une option jugée irréaliste
car elle ne pourrait pas bénéficier d’un soutien international.
La troisième enfin, qui parait la plus plausible, est de remettre le territoire à l’APN qui en avait la
charge avant d’être chassée en 2007 après des affrontements fratricides entre le Fatah et le Hamas.
La gestion se ferait en coordination avec Israël et l’Egypte. Elle a toutefois des préalables. Un retour
de la direction actuelle de l’APN à Gaza, dans les conditions actuelles, ne peut pas être interprété
autrement que comme un retour sur un char israélien et sur le corps de milliers de victimes. Ce qui lui
enlèvera le peu de crédit qui lui reste auprès de la population. Les responsables en sont conscients
d’où leur refus d’une telle issue qui pourrait entrainer l’effondrement de l’ANP, fragilisée par sa
gestion des accords d’Oslo qui ont fini par la transformer, aux yeux de beaucoup de palestiniens, en
supplétif de l’armée et des services de sécurité israélien. Ces accords ont été réduits par le
gouvernement Israélien au seul volet de la coordination sécuritaire.
La viabilité de cette option, soutenue par les Etats unis, les pays de l’Union Européenne et des pays
arabes de la région est tributaire d’un nouveau leadership politique à la tête de l’ANP qui la rendrait
plus acceptable par la population palestinienne. Le passage de témoin par le Président Mahmoud
Abbas serait donc la condition, cela est d’autant plus probable que la course à sa succession, évoquée
depuis quelques années déjà, s’est accélérée au cours des derniers mois. Les nominations auxquelles
il a procédé, au sein de l’OLP et de l’APN, ont fourni des indications sur les choix possibles. (2)
Cette option dispose d’une autre variante qui consisterait à confier l’administration du territoire à
une équipe de technocrates coordonnée par l’ancien Premier Ministre, Salam Fayyad, de 2007 à 2013,
date de sa démission. L’homme est présenté comme proche des américains et donc acceptable pour
Israël et les pays de la région. Cette administration, qui assurerait la gestion en coordination avec
l’ANP, serait responsable de la reconstruction de Gaza et, à ce titre, recevrait directement les
financements.
Visiblement, les stratèges israéliens ne veulent pas rééditer l’expérience américaine en Irak qui a
démantelé le Baath et mis tous les cadres sur la touche créant un vide institutionnel et un vivier pour
les divers mouvements de résistance à l’occupation américaine et autres liés au terrorisme. Faut-il
mettre cette expérience US sur le compte d’une erreur ou sur celle d’un calcul politique réfléchi pour
plonger le pays dans le ‘’chaos créateur’’ prôné et mis en œuvre par la droite évangéliste qui a
gouverné les Etats Unis durant cette période ?
Cependant, une fois la question de la gouvernance du territoire réglée, se posera celle de la
reconstruction et de la relance de l’activité économique pour une population qui se retrouve sans
emplois et sans ressources. Américains et israéliens parient, non sans raisons, sur un financement de
la reconstruction de Gaza par les pays arabes du Golfe, l’Union Européenne, les Etats Unis et le Forum
du Néguev. Les projets évoqués dans ce cadre portent sur divers domaines dont l’énergie, le
dessalement de l’eau, les infrastructures, l’industrie et la création d’emploi avec y compris la
facilitation de la circulation des personnes. Parmi tous ces projets celui du gaz est sans doute le plus
important .Il serait question non seulement de fourniture de gaz israélien au district de Gaza mais
aussi du gisement gazier off shore, situé au large de ses côtes. Les discussions autour de son
exploitation, qui avait été freinées par Israël, seraient très avancées entre l’APN, Israël et l’Egypte.(3)
Epuration ethnique
Au delà de ces projections la tendance lourde de la stratégie israélienne demeure invariable :
l’épuration ethnique. Les bombardements massifs du district de Gaza visent à provoquer un exode
massif de la population qui y vit vers le Sinaï égyptien. Un premier pas vers l’établissement d’un Etat
pour les palestiniens à Gaza et sur une partie du territoire du Sinaï qui serait cédée par l’Egypte dans
le cadre d’un échange y compris de territoire avec Israël. (4) Ce qui rendrait ce futur Etat viable et à
même d’accueillir la population qui vit à Gaza et celle se trouvant en Cisjordanie contrainte, elle aussi,
à l’exil. L’Egypte s’est opposée à ce transfert et marqué officiellement son refus pour la création d’une
patrie de rechange pour les palestiniens. Position invariable ou momentanée ? L’avenir le dira. Ce
projet, pensé par des centres de recherche israéliens, est relativement ancien. Il emporte, cependant,
l’adhésion des décideurs car il permettra de résoudre la question démographique à laquelle Israël est
confronté depuis sa création pour en faire enfin un Etat pour les seuls juifs. En effet, sur le long terme,
la solution d’un seul Etat n’est pas viable car elle ne pourrait se réaliser que dans le cadre d’un système
d’apartheid qui finira, tôt ou tard, par imploser. Et c’est d’ailleurs ce système qui est pratiqué à
l’endroit de la population arabe israélienne pour la pousser à quitter sa terre.
Ces projections reposent sur le postulat d’une résistance palestinienne totalement domestiquée qui
servirait de partenaire et donc sur l’élimination de toutes les factions attachées à une solution fondée
sur la création d’un Etat national aux frontières de 1967 avec pour capitale El Qods orientale et le
retour des refugiés, le minimum acceptable tel que défini par l’OLP. Elles accordent aussi une place
déterminante à l’économie. Selon les concepteurs, la relance du développement économique au sein
des territoires occupés et, plus globalement, dans la région à travers le maillage qui est en train de se
mettre en place, permettra une amélioration substantielle des conditions de vie des populations .Ce
qui permettrait de dépasser la revendication nationale.
La malédiction d’Oslo
Les accords d’Oslo ont fait éclater le consensus entre factions palestiniennes forgé durant de longues
années de lutte et marginalisé la centrale palestinienne.(5) Dans le contexte régional et international
actuel , Il est peu probable que l’ANP, avec sa direction actuelle ou à venir, puisse sortir de ce
processus, remettre sur rails l’OLP et reprendre les négociationslà où elles s’étaient arrêtées à Madrid
en 1993.(6) Cependant, sur la scène politique palestinienne les forces traditionnelles ne sont plus
seules. Une nouvelle génération de militants, sans attaches politiques ou organisationnelles connues,
est en train d’émerger. Elle est en train d’ouvrir des horizons nouveaux pour la lutte du peuple
palestinien ce qui peut fausser tous les calculs.
Cette guerre, contrairement à ce qu’escomptaient ses planificateurs, ne pourra pas rayer le Hamas
de la carte politique. En dépit de moyens militaires insignifiants, il a réussi à briser l’encerclement de
Gaza et à infliger des pertes à une armée israélienne autrement plus équipée et surtout réputée
invincible. Le mouvement, qui est sur une position nationale, a gagné en soutien à l’échelle de la rue
arabe mais aussi sur la scène palestinienne.
A.S
* L’auteur, ancien journaliste, a été Rédacteur en Chef d’Algérie Actualités
et Directeur Général du Quotidien du soir Horizons

1- Voir in Politis Nr 7 Mai 2022 Sommet du Néguev : Deux ou trois vérités sur une rencontre
2- Voir in Politis Nr 22 Aout septembre 2023 Palestine : Une succession sur fonds d’incertitudes
3- Voir in Politis Nr 8 juin 2022 Europe/Energie : Cap sur la méditerranée orientale
4- Voir in Politis Nr 2 Décembre 2021 Etat Palestinien : Entre intransigeance israélienne et …dispersion des rangs
5- Idem
6- Idem

Rédaction Crésus

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