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Des ministres, des walis et des hauts responsables limogés : La main lourde du Président

On ne badine pas avec la gestion de la chose publique. Encore, moins, avec les instructions du président de la République. Certains responsables lont appris à leurs dépens. En effet, la mauvaise gouvernance et le manque dexécution des instructions des plus hautes autorités de lEtat sont désormais passibles de sévères sanctions. Le wali de Relizane et son chef de daïra ainsi que trois responsables du secteur de léducation de cette même wilaya viennent den faire les frais. La foudre vient de sabattre sur le wali de Relizane, Lakehal Ayat Abdesselam, et le chef de la daïra de Zemmoura (Relizane), Messikh Abdelaziz. Ils ont été relevés de leurs fonctions par le ministre de lIntérieur, Brahim Merad, sur instruction du président de la République. Ces décisions font suite «au manquement dans lapplication des instructions du président de la République et découverte de faux rapports dissimulant des faits concernant la mise en uvre des projets de développement dans ladite wilaya», précise un communiqué du ministère. Dans la foulée, le ministre de lEducation nationale, et sur ordre du président de la République, a également mis fin aux fonctions de trois responsables du secteur dans cette même wilaya. Le communiqué de la présidence précise que «les enquêtes sont toujours en cours pour évaluer le respect des engagements des différents services locaux chargés de la mise en uvre des programmes de développement». Ils ne sont pas les premiers, ni les derniers. Le 13 novembre en cours, deux chefs de daïras, Lemnaouer Benoudina, dAnnaba, et Youcef Sarim dEl Guerrara dans la wilaya de Ghardaïa, se sont vu signifier une fin de fonctions. Presque pour les mêmes motifs : négligence dans laccomplissement de leurs tâches et non-respect des devoirs de réserve. Sur ce dernier point, le chef de lEtat est intransigeant. Lex-conseiller à la présidence de la République chargé des affaires religieuses, limogé avril 2022, pour «manquement au droit de réserve», peut en témoigner. Lancien ministre des Transports, Aissa Bekkai, et son collègue Mohamed Bouslimani de la Communication, limogés pour «avoir commis une faute grave lors de l’accomplissement de leurs missions», sont dautres exemples concrets. Un chemin pris, avril 2021, par Brahim Boumzar, alors ministre de la Poste et des Télécommunications et Lazhar Hanni, prédécesseur de Aissa Bekkai, avec le même modus operandi, emportant avec lui le P-DG de la compagnie nationale Air Algérie, Bakhouche Allèche, ainsi que le premier responsable du catering. «Cette décision a été prise à la suite de lengagement dune opération dimportation par la compagnie nationale Air Algérie de fournitures liée à lactivité de catering, et ce, sans tenir compte du contexte économique national et des orientations financières visant la gestion rationnelle des devises et la priorité à accorder à la production nationale » avait fait savoir un communiqué du Premier ministère. Des sanctions quont connues certains hauts responsables mais à un étage plus bas. Tous emportés par la vague. Outre, le PDG de Sonatarch, le Président Tebboune avait également donné instructions de mettre fin aux fonctions de plusieurs autres gestionnaires dentreprises stratégiques, à linstar de la Cnan-Nord, dAlgérie-Ferries, tout ordonnant des enquêtes pour demander des comptes aux responsables de la détérioration des secteurs. Autant dexemples démontrant limportance donnée par les plus hautes autorités de lEtat aux instructions et directives visant, dune part, au respect des programmes de développement au niveau local, et, dautre part, à la bonne gouvernance de la chose publique. Dautant que le chef de lEtat avait «poussé un coup de gueule», lors de la première rencontre avec les walis, en avertissant quil serait «sans complaisance» avec les subalternes interprétant mal ses directives ou procédant avec excès de zèle dans leur application sur le terrain. Des pratiques bannies par lAlgérie nouvelle qui se veut au service exclusif du citoyen. Une manière de sonner la révolte contre les anciennes pratiques ayant souillé limage du pays et de mettre la puce à loreille de certains responsables qui continuent de se reposer sur leurs lauriers alors que la mission recommande de servir le citoyen en temps et en heure.

Badis B.

Rédaction Crésus

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