Le rapport se scinde en deux chapitres: le chapitre 1 présente les développements macroéconomiques en Algérie sur l’année 2022 et le premier semestre 2023, tandis que le chapitre 2 décrit les perspectives à court et moyen terme de l’économie algérienne. «Le PIB de l’Algérie a retrouvé son niveau pré pandémique en 2022», tandis que les prix élevés du pétrole et du gaz ont permis d’«améliorer sensiblement les soldes extérieur et budgétaire». L’augmentation progressive des prix du pétrole et du gaz après 2020 a «permis au déficit du compte courant de se réduire en 2021» et d’«afficher un excédent record en 2022», alors que «le déficit budgétaire atteignait son niveau le plus bas en dix ans», permettant de «reconstituer les réserves de change» et l’épargne du Trésor. La reprise s’est poursuivie au S-2023, bien qu’à un rythme plus modéré, soutenue par l’activité hors-hydrocarbures et l’investissement. Les prix et les exportations de pétrole et de gaz naturel ayant baissé au S1–2023, notamment suite à la baisse volontaire des quotas de production de pétrole, la pression sur les équilibres extérieurs et budgétaires s’est accrue. La baisse des recettes des hydrocarbures a dépassé l’augmentation des recettes fiscales, et la croissance des dépenses est demeurée élevée en raison de l’augmentation des salaires dans la fonction publique et celle des transferts, maintenant une pression sur l’investissement public. «L’inflation reste élevée, atteignant 9,7% au S1–2023, désormais tirée par le prix des produits agricoles frais, principalement produits localement» dans un contexte de faible pluviométrie. La Banque d’Algérie ait mis fin à quatorze années consécutives de dépréciation au S2-2022 pour limiter l’inflation importée, le dinar s’est stabilisé au S1–2023.La croissance du crédit au secteur privé est restée modeste, tandis que celle aux entreprises publiques s’est légèrement accélérée.
Perspectives à court et moyen terme de l’économie algérienne
«La croissance devrait être plus élevée en 2024 et 2025», tandis que les soldes budgétaire et extérieur se «stabiliseraient après une baisse initiale». La croissance du PIB «atteindrait 2,6 % en 2024», suite à la reprise des quotas de l’OPEP et celle de la demande européenne en gaz. «L’investissement demeurerait robuste» grâce à la progression de grands projets et continuerait à soutenir l’activité industrielle, l’activité des services resterait dynamique et la production agricole devrait se redresser. «L’inflation diminuerait progressivement en 2024 et 2025», grâce au retour à un niveau normal de pluviométrie et à une croissance plus modérée de la masse monétaire, des dépenses publiques et des prix à l’importation. Les perspectives macroéconomiques demeurent tributaires des prix volatiles des hydrocarbures, et le contexte régional souligne la réalité des risques climatiques auxquels l’Algérie est également exposée. Ces risques soulignent l’importance de l’amélioration durable des équilibres macroéconomiques, et de la poursuite des efforts visant à encourager l’investissement privé, la croissance et la diversification. En conclusion, le rapport souligne que la «performance et la résilience de l’économie algérienne repose sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des réformes visant à stimuler l’investissement privé et à permettre au secteur privé formel de devenir le moteur d’une croissance durable et diversifiée».
Samir. D