En déplacement sur la pelouse bouillante de Naples, les hommes de Carlo Ancelotti ont fait parler leur expérience pour l’emporter sur le fil, au terme d’un match spectaculaire et plaisant à suivre (2-3). Menés au score, ils ont pris les devants avant de voir les Italiens revenir, jusqu’à avoir le dernier mot grâce à un but contre son camp d’Alex Meret, malheureux sur une frappe sublime de Federico Valverde. Le Real s’empare de la tête du groupe C, devant sa victime du soir.
Ça passe encore pour le Real Madrid. Ce fut pourtant loin d’être une sinécure face à Naples, qui manque encore d’expérience et de vécu pour gagner un tel choc, où chaque détail compte. Les joueurs de Rudi Garcia avaient néanmoins su enflammer leur public en ouvrant le score grâce à Leo Ostigard, à la réception d’un corner sur lequel Kepa Arrizabalaga s’est troué (1-0, 19’). Le gardien du Real s’est rattrapé par la suite (39’, 57’). Mais le premier sauveur a une fois encore été Jude Bellingham, critiqué pour ses prestations ratées dans les grandes rencontres. Cette fois, il a répondu présent. Le prodige anglais a d’abord bien lancé Vinicius, après avoir profité d’une très mauvaise passe de Giovanni Di Lorenzo qui lui a permis de jaillir très haut (1-1, 27’). Dans la foulée, il s’est offert un petit festival, avec un slalom dans la surface conclu par une frappe imparable (1-2, 34’). L’international anglais a d’ailleurs savouré son joli but au terme d’un exploit individuel. «C’est peut-être l’un de mes plus beaux buts. Nous avons affronté une grande équipe dans un grand stade, donc je suis content de l’avoir fait. Un but à la Maradona ? C’est un peu trop, c’était un joli but, mais d’après ce que j’ai vu sur YouTube et dans les documentaires, sa qualité était bien supérieure à la mienne. Je voulais juste apporter ma contribution, dans ce stade avec une telle ambiance, c’est important de gagner», a insisté l’ex-prodige de Dortmund pour Movistar +. En moins de dix minutes, les Merengue s’étaient offert une mini remontada qu’on a cru fatale pour les Napolitains, mais c’était mal connaître leur orgueil. Naples a même reçu un petit coup de pouce du destin, sur une intervention du VAR qui a capté une main de Nacho, lors d’un duel avec Victor Osimhen, très actif, notamment dans les airs. Le penalty de Piotr Zielinski a relancé un match qui a tenu toutes ses promesses dans le scénario et la physionomie (2-2, 54’). Cette égalisation a revigoré le club italien, qui a eu des actions franches pour repasser devant (56’, 66’), sans parvenir à les saisir.
Les fameux détails
Autre hic ? Le Real Madrid sait maîtriser ces matches à enjeux élevés. Et il l’a encore prouvé en optimisant l’un de ses rares temps forts d’une seconde période où il a été moins impérial. Federico Valverde a bénéficié d’un corner repoussé sur lui pour expédier un missile qui a heurté la barre puis le dos d’Alex Meret. Ce ping-pong plein de réussite a suffi pour faire mouche, au grand dam du Napoli (2-3, 78’). Cette fois, le coup sur la tête fut trop assommant pour s’en remettre, et le Real a pu obtenir ce qu’il était venu chercher. Veni, vidi, vici.
Le coup de gueule d’Ancelotti
Le Real Madrid a remporté deux victoires sur deux en Ligue des champions de cette saison, avec un nouveau succès sur Naples, champion de Serie A, au stade Diego Armando Maradona. Le Real, 14 fois vainqueur de l’épreuve, a réussi à renverser la vapeur en première mi-temps grâce à des buts de Vinicius Junior et de Jude Bellingham, avant de s’imposer grâce à un but contre son camp du gardien de Naples Alex Meret en fin de match. L’égalisation de Naples s’est faite sur penalty, mais la décision d’accorder le coup de pied de réparation a été très controversée. Nacho Fernandez a été jugé coupable d’une main dans la surface de réparation, mais l’entraîneur du Real, Carlo Ancelotti, a déclaré aux médias après le match qu’il estimait que la décision n’était pas la bonne. «Je pense qu’il n’y a pas eu penalty. Le ballon a rebondi sur la main de Nacho – on ne peut pas se couper la main ! Le règlement dit que sur un rebond, il n’y a pas de faute».
Malgré cela, Ancelotti était satisfait du résultat et de la performance, et il a également fait l’éloge de Luka Modric, l’international croate ayant été très surveillé ces dernières semaines après avoir perdu sa place dans l’équipe. «Modric s’est montré à la hauteur. Nous avions besoin de plus de contrôle, il est très bien entré dans le match et, grâce à son expérience et à ses qualités, il nous a permis de mieux contrôler le jeu.