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Réhabilitation du Barrage vert : 26 millions de plants mis en terre

Ces plantations ont été réalisées sur une superficie de 43.558 hectares, a indiqué à l’APS, Saliha Fortas, directrice de la lutte contre la désertification et du barrage vert auprès de la DGF. Selon ses explications, le choix des zones de plantation et des espèces à planter répond à des critères écologiques, «mais il y a également l’aspect économique et social qui entrent en ligne de compte». Au-delà de l’importance écologique de cet ouvrage forestier qui consiste à protéger les régions du Nord de l’érosion et de l’ensablement provoqués par les tempêtes de sable, Mme Fortas a insisté sur son intérêt socio-économique. «Sa réhabilitation et son extension, relancées actuellement dans le cadre d’une stratégie rénovée, vont contribuer davantage à la prospérité des populations vivant dans ses espaces» a-t-elle assuré. «Les statistiques officielles de 2008 parlaient déjà de 7 millions d’habitants au niveau de ces espaces. Leur nombre devrait atteindre actuellement les 12 millions», a-t-elle avancé, en affirmant que le nouveau programme du barrage vert adopte une approche intégrée répondant aux besoins et aux aspirations de ces populations tout en tenant compte des vocations et des potentialités de ces espaces. Elle a souligné, dans ce sens, la nouvelle approche multidimensionnelle du Barrage vert qui implique la plantation d’espèces génératrices de richesse et résistantes à la sécheresse et aux feux de forêt. «Parmi ces espèces, nous avons les arbres rustiques tels l’olivier, le pistachier, l’amandier et le caroubier», a-t-elle énuméré. Elle a également cité le figuier de barbarie «qui constitue un rempart naturel contre les incendies de forêts en plus de l’utilité de ses feuilles utilisées comme fourrage pour les cheptels». Cette approche écologique et socio-économique est axée également sur le développement de la culture de plantes aromatiques et médicinales, la culture de l’alfa et la promotion des activités artisanales utilisant les matières premières issues de ces espaces forestiers. «Nous encourageons vivement les agriculteurs, les femmes et les jeunes à s’impliquer dans ce programme ambitieux», a recommandé Mme Fortas, en mettant en avant le soutien apporté par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural pour les soutenir notamment à travers les formations gratuites, les facilitations administratives et les aides financières accordées par le crédit Rfig ainsi que les prêts octroyés aux jeunes via le dispositif de l’Anade (ex Ansej).

Un futur eden pour la faune et la flore

S’étendant sur une superficie de 4,7 millions d’hectares réparties sur 13 wilayas et 1.200 localités, le barrage vert est constitué de 63% du domaine pastorale avec une superficie dépassant les 2,33 millions d’hectares composé d’alfa et de fourrage. «Ce potentiel devrait faire prospérer l’élevage ainsi que la production laitière» a-t-elle estimé. S’agissant du domaine forestier, il constitue 18% de cet espace avec une superficie de 665.741 hectares. Quant à la superficie agricole, elle est évaluée à 591.769 hectares, soit 16% de la superficie globale de cet ouvrage forestier. «Dans l’objectif de rentabiliser toutes les surfaces du barrage vert dont les terres appartenant aux particuliers, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a lancé une enquête pour répertorier toutes les terres inexploitées se trouvant dans les périmètres de cet espace», a fait savoir Mme Fortas. L’enquête en question «devrait permettre la classification des terres selon leur vocation et l’identification de leurs propriétaires afin de les inciter à les exploiter selon leur utilité», explique-t-elle encore. «Les terres classées fertiles seront destinées à l’agriculture, au reboisement ou bien à la plantation fruitière ou pastorale. Quant aux terrains infertiles, ils peuvent servir de foncier industriel pour la réalisation d’unités de transformation de produits agricoles», a-t-elle détaillé. Pour rappel, l’objectif du gouvernement est de planter 30 millions d’arbres d’ici à 2030. Un budget de 75 milliards de  DA a été mobilisé pour la réalisation des opérations de reboisement et de lutte contre la désertification dans le cadre du programme de réhabilitation du barrage vert pour la période 2023-2030. Ce programme prévoit des opérations de reboisement d’une superficie de 17.000 hectares sur 7 ans en sus d’autres opérations de développement pour réhabiliter le barrage vert. Le programme en question sera mis en œuvre en coordination avec les parties concernées au niveau de 183 communes réparties sur 13 wilayas sur plusieurs étapes, la première devant s’étaler de 2023 à 2026 pour un budget de 10 milliards de DA.

R.N.

Rédaction Crésus

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