La centrale a été réalisée par la Société des forces motrices d ́Algérie (SFMA). Les travaux ont été entamés en septembre 1932 et ont duré 29 mois. La mise en service de l´usine s´est effectuée en janvier 1935. L´usine se trouve à 575m d´altitude et à 350 m en contrebas d’Ain Tinzart. Ain Tinzert se trouve à proximité du village Ath Ali, distant de la ville de Boghni d’environ 12 km sur les pentes nord du Djurdjura que domine de sa masse rocheuse le pic de Lalla Khedidja. Ain Tinzert est, à l’origine, un véritable torrent qui sort en bouillonnant sous un amas rocailleux dont les immenses blocs calcaires se superposent en un équilibre déconcertant. Avec l’avènement des centrales hydroélectriques dans les années 20, celle-ci était parmi les premières centrales hydroélectriques construites en Algérie. Il a fallu donc capter ces eaux tumultueuses, les canaliser par un tunnel de 2 m de haut et de 4 m de large traversant la montagne sur 1100 m jusqu’au village Ath Ali pour les acheminer dans une conduite forcée de 1000 m de long et de 700 mm de diamètre qui pique sur l´usine. Trois groupes turbo-alternateurs sont installés auxquels l´eau cède son énergie et qui la restituent sous forme d´électricité. Le courant ainsi produit s’élève à 30.000V. Et la puissance de l´usine au démarrage est environ de 3 Watt. Situé dans un endroit stratégique à proximité du parc de Djurdjura et non loin du complexe touristique Tala Guilef en cours de réhabilitation, une éventuelle reconversion de cette centrale permettra de relancer le tourisme dans cette région et générer des retombées économiques. La centrale est inscrite sur la liste des biens culturels protégés en date du 4 juillet 2007 par le ministère de la Culture.
Une première centrale hydroélectrique construite en Algérie en 1932 : Un chef d’œuvre architectural et historique
