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Edito : La ligue de la discorde ?

Ce Front rejetait le diktat de ceux qui visaient le rétablissement des relations avec Israël au détriment de la cause palestinienne. Le président égyptien Anouar Essadat en avait ouvert la voie, par la politique de l’Infitah et la signature des accords de Camp David, sous la conduite du Président Jimmy Carter. La Jordanie du roi Hussein lui emboitait le pas. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et du Nil et de l’Euphrate. L’Irak de Saddam Hussein a été le premier visé. Prenant prétexte de l’invasion du Koweït, en 1991, puis de l’attaque des deux tours jumelles de New York, l’oncle Sam et ses alliés occidentaux (notamment la Grande Bretagne de Tony Blair) a inventé un second prétexte tout aussi fallacieux, celui des armes de destruction massives, qui n’existaient que dans leur esprit, pour envahir l’Irak, et le dépecer, et pour faire condamner Saddam Hussein à la pendaison… Au début des années 2000, c’est une autre feuille de route qui est mise en avant, celle du Grand-Moyen Orient, c’est-à-dire la pilule dorée de la démocratisation des pays arabes : comprenez : la démocratisation apportée dans des chars, avec Bernard Henri Levy en porte-drapeau… Et à coup de missiles et de roquettes… En fait, on a lancé l’opération de démantèlement systématique des structures étatiques civiles et militaires de l’Irak, de la Libye, de la Syrie, du Soudan… L’Algérie aussi était dans le viseur. Néanmoins, elle a réussi à échapper à ce sort diabolique, grâce à la vigilance de son peuple et de son armée. Par la suite, avec Donald Trump, c’est une autre feuille de route qui est venue donner du grain moudre à ce plan machiavélique, celui des accords dit d’Abraham… Dans son escarcelle, les Emirats arabes unis, et le royaume du Maroc, qui a essayé de troquer la cause palestinienne contre la reconnaissance d’un supposé plan d’autonomie au Sahara occidental. Et qui a au passage introduit le loup dans la bergerie, juste à la frontière de l’Algérie. On voit que la normalisation est en marche. Les monarchies du Golfe, réunies dans le C.E.G, ont des atomes crochus avec le Makhzen, du fait des accointances idéologiques évidentes. On rappellera que pendant le sommet de la Ligue arabe, à Alger, le Président Tebboune avait pesé de tout son poids pour la réunification des rangs arabes, au profit de la cause palestinienne, mais aussi du retour de la Syrie dans le giron de la famille arabe. Et pourtant, on a vu qu’au sommet de Djeddah, le prince Mohamed Ben Salman, qui a voulu tirer la couverture à soi, a tenté d’évincer l’Algérie de son rôle naturel de leadership arabe. Qu’à cela ne tienne ! Comme l’a rappelé le Président Tebboune, l’Algérie est plus grande, et ce ne sont pas quelques coups bas qui vont la détourner de sa noble mission et qui vont la pousser à pratiquer la politique de la chaise vide…

Ahmed B.

Rédaction Crésus

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