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Exportation du thon rouge : Un manque à gagner de 100 millions USD

Au lendemain du lancement de la campagne de pêche du thon rouge, le directeur central auprès du ministère de la Pêche et des productions halieutiques, M. Omar Dremch, a appelé le secteur privé à prendre pleinement part à la filière.  A cause du «manque de fermes d’engraissement en Algérie», les exportations vers la Tunisie et la Turquie notamment, engendrent un important manque à gagner pour le pays. Les 27 millions de dollars que rapportent annuellement ces exportations pourraient en effet être «multipliées par cinq ou six, si l’intégralité du quota est engraissé sur place», soit plus d’une centaine de millions de dollars, selon les déclarations du responsable sur les ondes de la radio nationale. Le quota alloué cette année à l’Algérie devrait en effet être «en grande partie» dirigé immédiatement vers l’exportation. Les poissons, capturés vivants lors de la migration de l’atlantique vers la Méditerrané, nécessitent une période d’engraissement de près de six mois avant la mise sur les marchés, notamment asiatiques. Cependant le responsable explique que l’Algérie manque actuellement de «fermes d’engraissement des thons» et est contrainte d’importer l’essentiel de sa production : «les deux principaux pays de destination sont le Tunisie et la Turquie (…) ce sont des contrats entres les armateurs des navires de pêche et les pays de destination». Les 27 millions de dollars, revenus des exportations, sont déjà  «importants»  et pourraient toutefois être beaucoup plus conséquents à condition, selon le responsable, de maîtriser l’ensemble de la filière. En ce sens, M. Omar Dremch a déclaré hier : «Il est indispensable d’encourager l’investissement dans le domaine de fermes d’engraissement. Le secteur de la pêche travaille dans ce sens. Il s’agit d’organiser et de réglementer cette filière pour attirer les investisseurs». Et ce «chantier» visant à la maîtrise de la filière est en cours, le responsable expliquant en effet que la première étape avait été de multiplier le nombre de navires. «L’Algérie à revu ses objectif en terme du nombre de navires pour la pêche au thon»,  rappelle-t-il, une situation nouvelle qui a également permis l’augmentation, par l’ICCAT (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique), du quota de pêche du pays. Dans un autre registre, il apparaît que les navires de pêche algériens, actuellement engagés, pourront participer à d’autres campagnes dans les prochains mois : «l’Algérie dans le cadres de ses coopérations avec les pays voisins a obtenu dernièrement un totale de 7 quotas de pêche avec la Mauritanie. Le sujet de l’organisation de ces pêches sera très prochainement soumis au gouvernement». La pêche au large de la Mauritanie, ajoute M. Omar Dremch, «nécessite une certaine expérience (…) le secteur du travail à des programmes de formation selon des normes internationales que nous nous devons de respecter «en terme de sécurité, navigation et normes de pêche».

Nadir K.

Rédaction Crésus

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