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Grandes opportunités pour les entreprises algériennes de construction : Le jackpot Libyen

Les promesses du chantier libyen. Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a reçu dimanche à Alger en marge des travaux du Colloque international «Réduire le risque sismique : gouvernance et prospective», le ministre libyen de l’Habitat et de la Reconstruction du Gouvernement d’union nationale, Abubakr El-Ghaoui. A l’occasion, les deux ministres ont évoqué les voies et moyens de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines du logement, de l’urbanisme et de la ville. Dans une déclaration à la presse au terme de cette rencontre consultative, Mohamed Tarek Belaribi a souligné que «l’Algérie est disposée à faire profiter la partie libyenne de ses expertises en matière de logement, de l’urbanisme et de la ville, notamment celles liées aux bureaux d’études, aux centres de recherche et aux entreprises de réalisation». Le ministre a, en outre, affirmé la volonté de l’Algérie de signer un accord de coopération avec la partie libyenne dans le domaine du logement, de l’urbanisme et de la ville, soulignant à ce propos qu’il «y a une réponse positive de la part de la partie libyenne». En effet, le ministre libyen a appelé l’Algérie à «participer à la reconstruction de la Libye après une crise qui a duré plus de dix ans». Les opportunités qu’offre le marché libyen sont nombreuses et constituent un test grandeur nature pour les entreprises algériennes de réalisation. Aux entreprises algériennes de démontrer leurs capacités d’autant que les autorités ont affiché leur volonté de s’ouvrir au marché africain. En somme, plus qu’une simple formalité dans la coopération bilatérale entre les deux pays. aéroports, routes, centrales électriques, la liste des chantiers d’infrastructures à reconstruire s’allonge en Libye. Dans ce pays ravagé par les conflits depuis la chute du régime de Maâmmar El-Gueddafi en 2011, le marché de la reconstruction pèse désormais près de 130 milliards de dollars. De juteux contrats qui aiguisent les appétits à l’international. Un marché que lorgnent plusieurs pays arabes et occidentaux. La course vers le nouvel Eldorado. Sur le plan politique, la scission entre les deux parties du pays est toujours existante. L’instabilité actuelle est trop grande pour permettre le retour des sociétés étrangères. Néanmoins, l’Algérie a des atouts sous la manche pour tirer son épingle du jeu. Alger conserve un fort ascendant à Tripoli. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a, de tout temps, souligné que l’Algérie soutenait la légitimité en Libye, représentée par le gouvernement d’union nationale, internationalement reconnu, dirigé par Abdel Hamid Dbeibeh, dont la ministre des Affaires étrangères Najla Al-Mangoush, était en visite, il y a deux semaines, à Alger. Cette entente a été scellée par la signature de plusieurs accords de coopération lors de la visite, en mai 2021, en Algérie du chef du gouvernement d’unité nationale libyen Abdelhamid Dbeibah. Certes, c’est sur le terrain énergétique que l’Algérie semble la mieux avancée. Le groupe énergétique Sonelgaz exportera l’électricité vers la Libye via la région de Ghadamès. Entamées en juin 2021, les discussions entre Sonelgaz et General Electricity Company of Libya (Gecol) ont permis la mise en place des mécanismes permettant l’exportation de l’énergie électrique à partir de l’Algérie vers la Libye. Cette opération a été rendue possible grâce à la signature d’une convention de coopération entre les deux compagnies en décembre 2020 qui prévoit l’élargissement de la coopération à d’autres filières comme la production, le transport et la distribution de l’électricité et du gaz. Tandis que le volume des investissements en Libye du Groupe Sonatrach en matière d’exploration en Libye devrait avoisiner les 200 millions de dollars, contre 150 millions de dollars actuellement. Néanmoins, le produit algérien «est désormais mondial car conforme aux différentes règles et normes internationales en terme de qualité» soulignait Mohamed Tarek Belaribi en référence à la qualité et à la compétitivité du produit national en termes de matériaux de construction. Autant d’atouts plaidant en faveur de l’Algérie. Des atouts qui devraient être renforcés avec la réouverture, programmée, des postes frontaliers de Debdeb et de Ghadames. Mais la guerre sera féroce entre les grands mastodontes pour se positionner sur le colossal marché de la reconstruction libyenne. D’autant que la reconstruction de la Libye est un sujet clé pour les Occidentaux. N’est-elle pas le deuxième producteur de pétrole d’Afrique et les neuvièmes au niveau mondial, avec les plus importantes réserves prouvées du continent.

Badis B.

Rédaction Crésus

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