Le ministre a indiqué hier, lors du colloque annuel des cadres de l’administration fiscale que dans le cadre de cette procédure qui intervient en application de la loi organique des lois de finances n°18-15, chacune des agences du ministère des Finances s’est engagée à adopter les «objectifs et contrat d’efficacité» à l’échelle pluriannuelle, pour «évaluer et suivre sa performance» par rapport aux objectifs prédéfinis. Faïd a ajouté que ces contrats seront activés comme «outil de gouvernance» à partir du second semestre 2023, à condition qu’ils fassent l’objet d’une première évaluation au bout de trois mois, puis d’une évaluation plus complète courant janvier 2024. Le modèle de performance tend, poursuit le ministre, à «renforcer la transparence et à améliorer l’efficacité et la compétence ainsi que la qualité des services offerts aux citoyens, avec obligation pour les directeurs de rendre des comptes quant à leur engagement de communiquer les résultats réalisés». Les directeurs des organismes exécutifs et des entreprises publiques ainsi que les intervenants dans le secteur des finances, au niveau central et local seront associés à cette démarche «par souci de développer et de redresser le secteur, ce qui permettra de booster le développement local et d’assurer une gestion rationnelle des fonds publics y compris les ressources fiscales», a fait savoir le ministre. Le ministre a rappelé l’importance pour le secteur des Finances d’être doté d’un code de déontologie pour ses fonctionnaires et agents en instaurant des règles de bonne conduite que tous les responsables du ministère, toutes catégories confondues, sont tenus de respecter. Insistant sur le choix pertinent des cadres en fonction des critères de compétence, de probité, de loyauté et d’engagement envers l’Etat, le ministre des Finances a indiqué que l’année 2023 verra le lancement de l’administration fiscale via le système des contrats de performance dans la gestion de ses services. Cette procédure, a-t-il dit, est à même d’améliorer le climat de travail des services des impôts et de promouvoir l’esprit de compétitivité, ce qui aura un impact positif sur le rendement de l’administration fiscale en particulier et le recouvrement des ressources fiscales en général». De son côté, la DG des impôts, Amel Abdellatif, a mis l’accent sur les grands axes de la stratégie de modernisation et d’organisation de l’administration fiscale, qui repose sur la restructuration des services de base et la mise en place de services modernes parallèlement au rétablissement des systèmes fiscaux et la simplification des procédures. Il s’agit, ajoute Mme Abdelatif, de la réduction de la pression fiscale et à la réduction de la fraude et de l’évasion fiscale, ainsi qu’à l’atteinte des niveaux de recettes fiscales attendus. Le gouvernement envisage, à travers son plan d’action, de mettre en œuvre une «batterie de réformes» pour moderniser le système bancaire et financier et accroître son attractivité et son efficacité afin d’améliorer sa participation dans la relance économique. Selon le plan d’action, détient une copie, l’objectif de ces réformes est de «disposer d’un secteur bancaire et financier performant, moderne et accessible, de sorte à améliorer son attractivité et accroître sa contribution au développement de l’économie nationale». Il s’agit, d’abord, d’en professionnaliser les différents acteurs et d’améliorer sa gouvernance, à travers la densification du réseau bancaire et des assurances pour un accès aux mêmes prestations sur tout le territoire national, le déploiement des banques algériennes à l’étranger, la digitalisation et l’internationalisation du système bancaire algérien, lesquels permettront de réduire les délais de paiement et d’assurer le relai à l’étranger pour la promotion de l’image de l’Algérie à l’étranger. Il s’agit aussi d’améliorer l’inclusion financière à travers une plus grande implication du réseau postal dans la fourniture de services financiers, créer une banque postale, accélérer le processus de modernisation des systèmes de paiement (cadre réglementaire et infrastructures des systèmes de paiement, notamment le e-paiement) et poursuivre la révision de la politique de change, pour mieux répondre aux besoins des exportateurs et être au diapason du processus inévitable d’ouverture de l’économie nationale.
R.E