L’ex- responsable de l’exécutif de la capitale a été condamné à une peine de 6 ans de prison ferme pour s’être rendu coupable de blanchiment d’argent, incitation d’agents publics au trafic d’influence, transfert de biens provenant de revenus de crimes. L’homme d’affaires Omar Bou Abdellah s’est vu revu à la hausse la peine prononcée contre lui passant de 6 à 10 ans de prison ferme pour non dénonciation des dépassements commis par l’ex-wali Zoukh. Les juges ont par ailleurs confirmé la peine de 10 ans de prison ferme, prononcée contre le fils du général Ghali Belkesir, l’ancien commandant de la Gendarmerie nationale. Les juges ont condamné les autres inculpés poursuivis dans le cadre de la même affaire à des peines de quatre ans de prison dont deux ans avec sursis. Zoukh et Bou Abdellah se sont vu infligé aussi une amende de 100 000 dinars qu’ils doivent verser conjointement au trésor public. Le procureur général a requis la confirmation des peines prononcées par le président de la première instance judiciaire. Le président du tribunal pénal économique et financier de Sidi M’Hamed a prononcé la peine maximale contre Rafik Bahaa Eddine Belkecir, fils de l’ancien commandant de la Gendarmerie nationale, le général Ghali Belkecir, de 10 ans de prison et à une amende de 1 million de dinars pour blanchiment d’argent et trafic d’influence et abus d’autorité. Il convient de signaler que le juge de la 4e chambre du pôle pénal économique et financier, a condamné le 24 janvier dernier l’ancien wali, Abdelkader Zoukh, et l’homme d’affaires Omar Benabdellah, à 6 ans de prison et à une amende d’un million de dinars. Les magistrats ont enfin confirmé le mandat d’arrêt international lancé par le juge d’instruction du pôle pénal du tribunal de Sidi M’Hamed contre le fils de l’ex-commandant de la Gendarmerie nationale qui demeure recherché en l’occurrence Ghali Belkesir. Non satisfait du dispositif les avocats de la défense comptent introduire des pourvois en cassation à la chambre délictuelle et correctionnelle de la Cour Suprême pour la révision des peines prononcées contre leurs clients et ce à partir d’aujourd’hui. L’affaire a été renvoyée au 23 avril dernier car le mis en cause a été appelé à comparaitre devant le président du tribunal correctionnel de Koléa dépendant de l’autorité de la cour de Tipasa. Ce dernier condamné à une peine de trois ans de prison, dont un avec sursis, l’ex-wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, pour son implication directe dans une affaire de corruption. La condamnation d’Abdelkader Zoukh intervient une semaine après sa comparution dans une affaire de corruption relative à l’octroi d’indus privilèges à un tiers. Il s’agit de l’octroi au profit du Groupe médiatique privé (Ennahar) d’une assiette foncière à proximité de son siège, lorsqu’il était à la tête de la wilaya d’Alger. Le DG du Groupe Ennahar de l’époque, Anis Rahmani, actuellement en prison, a été convoqué en tant que témoin à ce procès, qui s’est déroulé à distance, jeudi dernier (28 avril). Le tribunal de Koléa a également condamné Abdelkader Zoukh à une amende de 300 mille DA, outre le versement d’un dédommagement de 200 mille DA à la partie civile. L’accusé Zoukh a été poursuivi pour “abus de fonction” et l’”octroi d’indus privilèges à un tiers lors de la conclusion d’un accord en violation des lois et règlements”. Son procès s’est déroulé au tribunal de Koléa en vertu de la procédure de privilège de juridiction, les faits de cette affaire s,étant déroulés dans la wilaya d’Alger où il occupait le poste de wali. Abdelkader Zoukh se trouve actuellement incarcéré à l’établissement pénitentiaire de Koléa pour son implication dans trois affaires de corruption liées à l’octroi de privilèges et de fonciers à des membres de la famille de l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel, et les hommes d’affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout. En décembre de l’année écoulée la cour de Tipasa a accordé, lors d’un nouveau procès d’Abdelkader Zoukh, suite à la recevabilité du pourvoi en cassation soumis par sa défense auprès de la Cour suprême, une commutation de ses peines qui sont passées à un an et trois ans pour chacune des deux affaires de corruption, et 5 ans de prison dont deux avec sursis dans une troisième affaire.
Redouane Hannachi