Le procès qui devait se dérouler a été reporté à trois reprises suite à la demande des avocats et à l’absence des mis en cause. Les prévenus T.R et D.M avaient été condamnés à quatre ans de prison ferme assortis d’une amende de 400 000 dinars d’amende pour chacun d’eux par le tribunal correctionnel d’Ain Bessam dépendant de la compétence territoriale et l’autorité judiciaire de la Cour de Bouira. Le président de la première instance avait répondu favorablement à la demande de la partie civile à savoir AGROVASTE représentée par maitre Cherif Mohamed qui avait souligné dans sa plaidoirie que la société en question avait subi un énorme préjudice matériel suite aux manœuvres fallacieuses et illégales entreprises par les mis en cause. L’avocat avait par ailleurs précisé que le préjudice occasionné à la société avoisine les 5 milliards de dinars. Maitre Cherif Mohamed a en outre insisté sur la restitution de la totalité de la somme de 5 milliards de dinars détournée en plus de 2 millions de dommages et intérêts. Le procureur de la République avait requis une peine de 5 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500 000 de dinars contre les deux prévenus. Le représentant du parquet avait requis le mandat de dépôt à l’audience contre les accusés car il avait estimé que toutes les preuves légales et matérielles relatives au détournement sont formelles. Lors de leur passage à la barre, les deux mis en cause avaient nié tous les faits allant jusqu’à dire qu’ils avaient été victimes d’une attaque d’une association de malfaiteurs sur la route n° 18 et plus précisément l’axe reliant Ain Aloui à Ain l’Hdjar. Les prévenus non incarcérés avaient fait selon maitre Cherif Mohamed monter un scénario de toutes pièces et avaient pour objectifs notamment insulté l’intelligence du président du tribunal quant aux excuses avancées et avait estimé qu’ils sont pénalement responsables des graves accusations portées contre eux tout au long de l’instruction judiciaire et n’avait pas manqué de s’interroger quant à la non prise en charge de la demande du procureur par rapport à l’incarcération des prévenus à l’audience par le président alors chargé du dossier au niveau du tribunal correctionnel d’Ain Bessam. Ce dernier a prononcé son verdict le 1er avril dernier par le président du tribunal correctionnel lequel après l’examen de l’affaire avait jugé que les prévenus ne nécessitent pas une incarcération.
Redouane Hannachi