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Alimentation en eau potable durant l’été : Un «plan spécial» contre la soif

Hier, le ministre  de l’Hydraulique Taha Derbal a annoncé un «plan spécial»  pour la distribution de l’eau potable qui permettra aux citoyens, dit-il de passer un été «à l’aise», même si «des perturbations» seront enregistrées ici et là dans quelques wilayas, admet-il toutefois.  S’il  est vrai que «tous les moyens ont été mobilisés», pour une meilleure distribution de l’eau potable, le manque inquiétant de précipitations  constaté à  travers notamment un remplissage largement insuffisant des barrages qui est actuellement à hauteur de 29 % seulement, fait craindre le pire. Les pouvoirs publics  ont mobilisé toutes les capacités pour assurer l’approvisionnement en eau potable, assure encore le ministre qui décline son «plan spécial» en plusieurs «axes», notamment ceux ayant trait au programme de dessalement  de  l’eau  de mer, «solution la plus adaptée»  qui peut non seulement «sécuriser» l’AEP mais qui profitera aussi au secteur agricole. A l’heure où le secteur fait face à une hausse constante de la demande en eau et des conditions climatiques qui influent directement sur les stocks des barrages ainsi que les nappes phréatiques, les assurances du ministre, peuvent-elles convaincre ?  Les «mauvaises» expériences du passé avec pourtant des barrages plus au moins remplis, font que le citoyen reste toujours prudent.  Si la volonté et la sincérité des  pouvoirs publics  d’assurer aux citoyens une distribution équitable de l’eau, ne sont aucunement  à remettre en cause,  il convient de relever que le problème réside surtout dans la gestion «chaotique» de cette ressource vitale, conjuguée à la vétusté des réseaux de distribution et la difficulté de respecter le programme de distribution. Pour cette année en tout les cas, il sera difficile aux pouvoirs publics d’honorer leur engagement, mais gageons que pour les années à venir, la sempiternelle problématique de la sécurité hydrique ne sera qu’un «vieux souvenir», avec le programme de dessalement de l’eau engagé solennellement par le président de la République. La société «Algerian Energy Company» (AEC SPA), chargée de la mise en œuvre du programme national de dessalement de l’eau de mer, a, pour rappel, par le biais de son Directeur général (DG), Mohamed Boutabba, expliqué  que pour la première fois, l’Algérie lance en même temps cinq (5) grands projets de dessalement de l’eau de mer pour une durée de réalisation ne dépassant pas 25 mois, et d’une capacité estimée à 300.000 M3/jour chacune, en faisant participer les entreprises algériennes dont la plupart sont des filiales de Sonatrach, et ce pour assurer la sécurité hydrique du pays à travers les sources d’eau non conventionnelles. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait dernièrement ordonné la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral algérien, «comme plan stratégique, d’autant que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne». «C’est dire que l’Etat n’a ménagé aucun effort, matériel ou humain, en vue de réaliser la sécurité hydrique et assurer normalement l’approvisionnement du citoyen en eau potable, en dépit du déficit pluviométrique enregistré ces derniers temps», a souligné le DG de l’AEC.

A. I.

Rédaction Crésus

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