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Musique Raï : Une identité algérienne

Le chant Raï, emblématique de l’Oranie, a en effet été la «musique de fond» des principales étapes de l’histoire algérienne, porteur des luttes, témoin de la société et de ses bouleversements, mais aussi «refuge» de la jeunesse aux pires moments de la décennie noire. La remise officielle, jeudi dernier, du «certificat d’inscription», à en ce sens été salué par le SG du ministère des Affaires étrangères Amar Belani comme l’incarnation de «la diversité culturelle de l’Algérie» et une invitation pour les générations futures à préserver ce patrimoine et «lui permettre de continuer à être une source d’inspiration pour les musiciens du monde entier».

Patrimoine artistique qui avait été soumis par l’Algérie à l’Unesco dès 2016, le long parcours de certification n’avait abouti qu’en décembre dernier, avec l’inscription du Raï «chant populaire d’Algérie», sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une reconnaissance, basée sur un dossier de candidature fourni, rappelant les conditions de la  naissance de de ce patrimoine et son évolution en Algérie, et particulièrement au niveau d’Oran et sa région. En ce sens, en marge de la remise du certificat d’inscription par l’ambassadeur coordonnateur résident du système de l’ONU à Alger, Amar Belani a déclaré que la reconnaissance internationale de ce dixième élément du patrimoine algérien, après l’Ahellil du Gourara, du pèlerinage annuel à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem, ou encore du Rakb Sidi Cheikh (Fantasia) d’El Bayadh… était aussi «le fruit des efforts soutenus et déterminés des hautes autorités de notre pays et des professionnels du secteur de la culture et du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, visant à valoriser et à faire connaître le riche patrimoine culturel de l’Algérie et à mettre en lumière sa contribution significative à la culture universelle».

Et dans cette logique, le même responsable, a également souligné que le pays continuerait à promouvoir et à «défendre» ses éléments culturels, évoquant entre autre le Zellige, le Hayek de Khit Errouh, la blouse d’Oran, la guendoura de Constantine ou encore le Sarwal al-Shalqa et le Karakou. Quant à l’ambassadeur, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies en Algérie, M. Alejandro Alvarez a pour sa part déclaré jeudi que la reconnaissance du Rai par l’Unesco «est une étape importante pour l’Algérie, son histoire et sa culture», il s’agit du «témoigne de la richesse et la profondeur de la culture et l’identité algérienne et surtout son ancrage continental».

Nadir K.

Rédaction Crésus

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