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Trafic d’antiquités  en Algérie : Près de 1.000 pièces récupérées en cinq ans

Le patrimoine culturel algérien ne cesse de subir des destructions et pillages de la part des réseaux algériens et tunisiens qui voient en l’Algérie une grande source d’objets à vendre sur le marché international. Entre 2018 et le premier trimestre de l’année 2023, les éléments des douanes ont mis en échec plusieurs tentatives de trafic d’antiquités. Au moins 996 reliques ont été récupérées, selon un bilan de la direction générale des douanes algériennes. Parmi les objets saisis figurent 821 pièces et ustensiles antiques, 63 pièces de mosaïques de l’époque ottomane, 48 pierres antiques, 22 pièces de monnaie, 12 épées, 6 statues, 5 armes artisanales, 3 vases, un masque et une pyxide en os. Dans son communiqué, la direction générale des douanes affirme que ces opérations interviennent dans le cadre de sa mission de protection du patrimoine algérien. Pour la direction générale des douanes, ce bilan consacre les efforts considérables des éléments des douanes qui sont mobilisés pour défendre la patrie et son patrimoine.  En 2019, la police a annoncé l’interpellation de deux personnes en possession d’un artefact à l’effigie d’une reine-pharaon de l’Egypte antique, dans la province d’Oum El Bouaghi. «Deux personnes ont été arrêtées en possession d’un artefact en ivoire à l’effigie d’une reine-pharaon de l’Egypte antique. Les services compétents ont affirmé qu’elle est d’une grande valeur archéologique et historique», lit-on dans le communiqué de la police. La même source n’a pas précisé la taille de cette œuvre d’art. Entre 2000 et 2010, le nouveau dispositif mis en place par la Gendarmerie avait permis la récupération de 10.548 objets, dont 9.000 pièces numismatiques, 79 statues, 21 stèles funèbres, 279 fragments céramiques et métalliques, 30 tableaux signés par des peintres de renommée mondiale, 861 pièces préhistoriques, 105 mosaïques et 18 armes antiques. En dix ans, la Gendarmerie avait aussi découvert 42 cités et cimetières antiques, un patrimoine qui n’était même pas connu ou recensé par les services du ministère de la Culture. Parmi ces sites, ceux d’El Rabta et Toualbia dans la wilaya de Jijel. Le premier, qui remonte à l’ère phénicienne, se compose de 42 tombes, le second est une surface en mosaïque datant de l’ère romaine. Les constatations avaient révélé que les deux sites étaient à l’abandon, et que des constructions illégales y avaient été bâties, endommageant gravement les sépultures. Rappelons enfin que Le masque de la Gorgone, volé en 1996 du site antique d’Hippone (Annaba), avait été retrouvé à l’intérieur de la maison de Sakhr El-Materi, gendre du président tunisien déchu, Zine Al-Abidine Ben Ali. Ce masque en marbre blanc avait été trouvé en 1930, lors des recherches menées par l’équipe de l’archéologue français, Choupaut, aux abords du forum de l’antique Hippone Regius, indique-t-on.  La même année, l’ambassade des États-Unis d’Amérique a rendu public, un communiqué de presse dans lequel elle informe de la présence d’une équipe d’enquêteurs du FBI en Algérie. Le communiqué indique qu’il s’agit «d’un atelier sur les enquêtes et les poursuites relatives au vol et à la vente illicite d’antiquités, notamment la vente de biens culturels pour financer des activités terroristes». Cette équipe est venue pour faire profiter l’Algérie qui était représentée par des compétences du ministère de la culture ainsi que de la Justice, «de l’expérience US en la matière» ajoute le communiqué : «Une continuité de l’intérêt que montrent les États-Unis pour les bâtiments anciens et historiques et pour les sites archéologiques», explique le document qui rappelle que depuis 2001, «l’ambassade des États-Unis à Alger soutient la préservation du patrimoine algérien par le biais de dix subventions estimé à 436 727 dollars, qui ont permis de soutenir la restauration et la protection de plusieurs monuments», ajoute le communiqué qui précise que le gouvernement américain espère conclure prochainement un accord bilatéral avec l’Algérie «sur la protection du patrimoine culturel, conformément à la convention de l’UNESCO de 1970 sur les biens culturels.

Rédaction Crésus

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