Le procès qui devait se dérouler a été renvoyé suite à la demande de l’avocat de l’inculpé Hicham H. en l’occurrence maitre Cherif Mohamed qui a sollicité un délai pour consulter les pièces matérielles relatives au dossier et par-delà les chefs d’inculpation retenus contre son client par le parquet de la République du tribunal de Ras El Oued dépendant de l’autorité judiciaire de la cour de BBA. Les deux mis en cause avaient été condamnés par le président du tribunal correctionnel de Ras El Oued à 7 ans de prison ferme assortis d’une amende de plus d’un milliard de centimes. Les deux incarcérés de l’établissement pénitentiaire de R’Maiel qui avaient été transférés vers celui d’Ain Soltane à la veille de l’Aïd avaient été arrêtés le 8 mars dernier dans un barrage dressé par les éléments de la police judiciaire de la sureté daïra de Bordj Ghedir en possession de pas moins de 1 467 comprimés de marque Brigebaline double signature soigneusement dissimulés dans la malle et les portes arrières du véhicule de marque «Accent» appartenant à la tante paternelle de Hicham H. Cette dernière lui avait donné le véhicule dans le but de le vendre et ignorait les agissements de son neveu. Lors de leur passage à la barre, les deux inculpés se sont échangé les accusations. L’un comme l’autre avaient nié toute connaissance relative à la présence de la marchandise prohibée dans le véhicule. Le principal inculpé Hicham H. avait déclaré au président de l’audience qu’il ignorait que le véhicule était bourré de ces produits pharmaceutiques pour la simple raison que son ami Chems Eddine B. lui avait demandé de lui remettre les clés de la voiture pour aller rendre visite à sa famille dans la localité d’Ain Khedra située dans la wilaya de M’sila. De son côté Chems-Eddine B avait nié tous les faits qui lui avaient été reprochés au cours de l’enquête préliminaire estimant que : «La marchandise prohibée ne lui appartient pas et qu’il a fait le déplacement sur proposition de Hicham !» A propos du montant de 33 millions de centimes trouvé en sa possession, il avait déclaré au président qui ne l’entendait nullement de cette oreille : «Je suis commerçant. Je possède un commerce en plein cœur de Bordj. Je suis spécialisé dans la vente d’articles d’enfants». Il est vite interrompu par le juge est-ce que vous possédez un registre de commerce, il avait répondu : «Non ! Non ! M. le Président, je ne le possède pas !». Le procureur de la République avait requis une peine de dix ans de prison ferme assortis d’une amende d’un million de dinars en plus d’une amende de dix fois de plus pour chacun des mis en cause et la saisie du véhicule objet du transport de la marchandise prohibée. Les avocats de la défense avaient sollicité subsidiairement la relaxe pure et simple de leurs clients arguant que la marchandise saisie n’est pas considérée comme étant des produits de psychotropes mais plutôt des comprimés qui ont pour objectifs notamment d’apaiser les douleurs pour les malades atteints de graves maladies chroniques telles que le cancer et les os. Il convient de signaler que la direction régionale de la douane de la wilaya de Bordj Bou Arreridj s’est constituée partie civile et avait demandé et obtenu gain de cause d’un dédommagement financier de plus d’un milliard de dinars. Les perquisitions effectuées sur ordre du procureur de la République du tribunal de Ras El Oued se sont avérées négatives pour Hicham H. et positives pour Chems-Eddine B. Ce dernier avait été déjà jugé et condamné dans des faits similaires à une peine de six mois de prison ferme. Les deux inculpés devront attendre jusqu’au 15 mai prochain pour être jugés et répondre aux accusations portées contre eux.
R.H