économie

En raison du manque d’eau récurrent : Les récoltes céréalières en danger

Le SG du Conseil national interprofessionnel de la filière des céréales, Abdelghani Benali, a affirmé hier, sur les ondes de la chaîne I qu’en raison de la sécheresse qui a touché entre 75 et 80 % des superficies de la culture des céréales dans le nord, la saison de la récolte “sera catastrophique”. Il a appelé le gouvernement à «aider les agriculteurs à maintenir la filière des céréales», surtout après une quatrième saison de sécheresse consécutive et la difficulté de rembourser les prêts bancaires accumulés depuis des années. Il a appelé à la nécessité de «compléter les plans d’eau» pour éviter la perte d’eau de pluie et son utilisation dans l’irrigation d’appoint, et a recommandé de transférer cette activité au ministère de l’Agriculture au lieu du ministère des Ressources en eau. La production en 2022 a atteint 41 millions de quintaux. La filière des céréales a dégagé en bilan de l’étape  une production de l’ordre de 41 millions de quintaux contre 27,6 millions de quintaux en 2021. Le gouvernement a indiqué que les prévisions de production pour 2025 sont de l’ordre de 55 millions quintaux et une superficie de 3,75 millions ha.. Dans le but d’améliorer les niveaux de collecte des céréales auprès des agriculteurs, le gouvernement avait pris plusieurs mesures contenues dans la loi des finances complémentaire pour 2022. A cet effet, l’article 30 de la LFC 2022 fixe l’obligation pour les agriculteurs céréaliculteurs (blé et orge) de livrer la totalité de leurs récoltes aux coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS) territorialement compétentes. Dans le même but, l’Etat a également décidé de relever le niveau des prix d’achat des céréales par les CCLS à 6.000 DA/quintal de blé dur, 5.000 DA/quintal pour le blé tendre et 3.500 DA/quintal pour l’orge. Il y a également le renforcement de la flotte de camions dédiée au transport des céréales, en particulier dans le Sud, et que 610 silos et points de stockage sont mobilisés, avec une capacité de stockage de l’ordre de 44,5 millions de quintaux. La superficie agricole dédiée aux céréales est actuellement de l’ordre de 3, 3 millions d’ha, la production est toujours. Sur les cinq dernières années, la moyenné n’a pas excédé les 42 millions de quintaux et demeuré très insuffisante, puisqu’elle ne couvre que 30% des besoins nationaux, notamment en blé tendre. La facture d’importation des céréales ne cesse de croître. L’importation du blé (dur et tendre) représente 65% des importations des céréales et le blé tendre représente 70% de l’importation du blé. On a importé jusqu’à 8 millions de tonnes de blé (dur et tendre) avec une facture qui dépasse 1,9 milliard de dollars. Pour la FAO, les stocks de céréales de l’Algérie ont progressé de 5,6 millions de tonnes en 2017 à 6,7 millions de tonnes en 2020. Ils ont par la suite reculé de -6% à 6,3 millions de tonnes en 2021, selon les estimations de l’organisation, qui prévoit une chute à 5,1 millions de tonnes en 2022.  Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a rencontré hier au siège du ministère les membres du Think Tank chargé de proposer une contribution scientifique pour élaborer un plan stratégique pour le développement de la production céréalière.  Selon une publication du ministre Beddari sur son compte facebook, le groupe se compose de représentants du ministère de l’énergie, du ministère de l’agriculture, du ministère des transports, ainsi que des scientifiques et des spécialistes dans le domaine de l’agriculture.

R.E

Rédaction Crésus

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