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Marques internationales de vêtements : ZARA, Celio, Okaïdi et LC Waikiki s’installent en Algérie

En Algérie, les besoins de produits d’habillement sont évalués à plus de 150 millions d’articles par an selon les données officielles. Le complexe textile algéro-turc a signé le 10 avril, 4 protocoles d’accord avec des représentants d’enseignes internationales de vêtements prêt-à-porter qui souhaitent produire localement en Algérie. Il s’agit notamment de la société espagnole Inditex et sa marque phare de vêtement pour enfant et adultes Zara, des fabricants de vêtements français Celio spécialisés dans l’habillement masculin, Okaïdi opérant dans les vêtements pour enfants âgés de 0 à 14 ans ainsi que du turc LC Waikiki.  Le groupe Tayal détenu à hauteur de 51 % par le gouvernement algérien s’engage notamment à fournir à ces différents opérateurs étrangers des matières premières en quantité suffisante pour assurer la fabrication de leurs produits sur le territoire algérien. Il faut noter qu’avant ZARA, Celio, Okaïdi et LC Waikiki, le fabricant français de vêtements de sport Décathlon avait aussi conclu en février dernier un protocole de coopération avec le groupe Tayal pour produire d’ici 2024 environ 2 millions de pièces de vêtement de sa marque en Algérie, dont 20 % seront destinés à l’exportation vers d’autres pays africains. Douze (12) autres accords similaires seront signés prochainement entre Tayal et d’autres enseignes internationales. La cérémonie de signature s’est déroulée en marge de l’ouverture officielle du Salon national des produits textiles, de l’habillement et de la chaussure, organisé au Palais des expositions, en présence du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni. Les contrats et mémorandums d’entente ont été signés par le PDG de Tayal, Tarek Ekerbischer, avec le DG de la société MDS Textile, Mustapha Lia, la représentante du DG de Tex Word, Nesrine Amrane, le DG de la société Investex Algeria, Mohamed Reda Lia, et les représentants de la société Azadea Algeri, Badreddine Ali et Mohamed Daoudi. A noter que MDS Textile est le représentant des marques Undiz, Etam, Mango et Maison 123. La société Tex Word représente les marques Okaidi, Gifi, Parfois et Devred 1902. Investex Algérie détient quant à elle la franchise des marques Celio et Maison 123. Jennifer et LC Waikiki. Lors d’un point de presse, le ministre a indiqué que ces marques internationales vont produire pour la première fois en Algérie. «Actuellement, 56 opérateurs économiques activant dans l’importation pour la revente en l’état des marques internationales. Nous avons convenu avec ces opérateurs qu’on se dirige vers la production de ces marques en Algérie», a-t-il dit, assurant que la matière première est disponible en Algérie et sera fournie par Tayal. Selon Zitouni, «cela va permettre de créer des postes d’emploi, de la valeur ajoutée, de la richesse et ça participera au transfert de technologie vers l’Algérie. Comme cela se fait dans les pays voisins, on est capable de produire ces marques en Algérie», a-t-il déclaré, estimant qu’il est possible d’étendre cette industrie à d’autres marques internationales afin de réduire la facture d’importation et de consolider la production nationale. «Beaucoup accusent l’Algérie d’être un pays fermé. Aujourd’hui il y a de grandes marques. Je remercie la société Tayal pour la matière première et les marques qui ont fait confiance au marché algérien pour produire en Algérie comme plateforme d’exportation vers les autres pays», a-t-il déclaré.

Revoir la plateforme d’ALGEX dédiée aux importateurs

Zitouni a annoncé le lancement par son département de la révision de la plateforme de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX) dédiée aux importateurs en vue de renforcer son efficacité dans la régulation des importations. Il a indiqué que la révision de la plateforme «vise à améliorer son fonctionnement», à remédier aux insuffisances enregistrées et à mieux organiser la filière de l’importation. «La révision ne concerne pas le principe de son travail qui est la régulation des importations et la lutte contre les phénomènes négatifs enregistrés dans ce domaine à l’instar du transfert des devises et l’importation de marchandises qui ne respectent pas les traditions de la société algérienne» a-t-il dit. Parmi les améliorations décidées dans ce sens, il a cité la «numérisation de toutes les procédures du début jusqu’à la fin» en vue de garantir la transparence et «permettre aux importateurs de suivre leurs dossiers». En réponse à une question sur les raisons de la hausse du prix de la banane, le ministre a précisé que le marché national enregistrait un manque de ce produit, estimant que «la solution consiste à augmenter les quotas d’importation pour couvrir le marché national». Selon lui, la solution réside dans l’augmentation des quantités importées de ce fruit exotique. «Il y a un manque (de l’offre) sur le marché qui a conduit à l’augmentation des prix de la banane», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Cette équation est simple, et sa solution réside dans l’augmentation des quotas d’importation de ce fruit». Le ministre a souligné que la banane est un régulateur des prix des autres fruits. «Cette année, malheureusement, les prix de certains fruits sont restés à des niveaux très hauts parce que le prix de la banane est également resté à un niveau très haut», a-t-il dit. Il a souligné l’importance des mesures prises récemment au profit des importateurs de bananes, étant donné que les prix de ce fruit sont «réglementés». L’importation de bananes sera soumise à un nouveau cahier des charges, qui permettra de réduire leurs prix et d’assurer leur disponibilité. Le nouveau cahier des charges impose aux importateurs de «respecter un prix de référence» et de «passer progressivement à l’investissement dans la culture de la banane», a expliqué le ministre, qui a affirmé que le ministère de l’Agriculture s’était engagé à accompagner les investisseurs dans ce domaine. Concernant le foncier industriel, Zitouni a fait état de la disponibilité du foncier et de l’existence d’une «véritable volonté politique» d’organiser l’octroi des assiettes foncières aux véritables destinataires, mettant en garde contre le détournement de ces assiettes. «Tous les terrains ont été identifiés, et le foncier industriel ne manquera pas», a assuré le ministre. Enfin, Zitouni a confirmé que les exportations algériennes dans le secteur du textile, du cuir et de la chaussure s’élevaient à 31,86 millions de dollars en 2022 soulignant que la priorité aujourd’hui est d’«élaborer une cartographie détaillée du secteur des industries du textile et du cuir» afin de connaître les capacités réelles de production de chaque produit séparément, dans le but de déterminer le pourcentage de la demande intérieure qui n’est pas couvert.

M.T

Rédaction Crésus

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