Dans le cadre du suivi du programme d’irrigation complémentaire des céréales saison 2022/2023, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural procèdera, au lancement de l’opération de contrôle de ce programme à travers les wilayas concernées, sous la supervision de l’inspection générale du ministère, a précisé le communiqué. Des équipes seront dépêchées pour le constat et la localisation des zones ainsi que pour l’évaluation préliminaire de la production, compte tenu de l’importance de cette opération en termes de production de céréales pour les régions du nord du pays, a ajouté la même source. Cette opération a été examinée lors d’une réunion de coordination tenue, dimanche au siège du ministère, sous la présidence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, en présence de responsables et chefs d’entreprises ainsi que des présidents d’offices relevant du secteur. Khaled Ben Mohamed, le DG du Bureau national d’études pour le développement rural (Bneder) a indiqué hier sur les ondes de la chaîne III que cette opération consiste à «se donner une visibilité sur la structure agraire» et «d’attirer les investisseurs, notamment étrangers». Selon lui, que les textes de lois ont été publiés et «permettent désormais aux investisseurs étrangers de créer des entreprises de droit algérien et d’accéder à des terres agricoles dans le cadre de la mise en valeur Le recensement agricole vient à point, puisque le dernier date de 2001, soit d’il y a 22 ans», rappelle le responsable. En 2001, plus de 70% des exploitations agricoles avaient une superficie inférieure à 5 hectares. Depuis, l’ensemble des textes et l’orientation politique tendent à éviter l’émiettement du foncier agricole. «Aujourd’hui, la tendance est tournée vers l’investissement et la transformation agricole», explique le DG du Bneder. «Il y a un certain nombre de changements sur les pratiques agricoles seront dévoilés par le nouveau recensement, notamment l’émergence de l’exploitation agricole industrielle dans le Grand Sud». Ces informations permettront ainsi de mieux orienter les cultures stratégiques, ajoute le spécialiste. «L’opération devrait être rapide (un maximum de trois mois) et touchera l’ensemble des exploitants agricoles répartis sur le territoire national à travers les directions des services agricole (DSA) de chaque wilaya», affirme le responsable. Objectif : «donner une photographie instantanée sur l’économie agricole». Coût estimé de l’opération : 789 millions de DA.
R.E