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Le président Tebboune lors des Assises nationale de l’Agriculture : «L’autosuffisance alimentaire en 2025»

Objectif, assurer la sécurité alimentaire du pays qui constitue «une soupape de sécurité», et par la même mettre à l’abri l’économie nationale de la dépendance aux hydrocarbures.

S’il s’est félicité des résultats «positifs» obtenus jusque-là, le chef de l’Etat n’a pas manqué d’exiger plus d’efforts, des «chiffres exacts» et de relever une «faible production» de la filière céréalière qui devrait pourtant constituer  un socle». «Nous nous félicitons des résultats positifs réalisés ces dernières années par le secteur agricole, contribuant à hauteur de 14,7% du PIB», derrière les hydrocarbures  qui ont environ 24% du PIB», a-t-il indiqué et ce malgré «les fluctuations du marché international et les bouleversements géopolitiques».  L’agriculture a pesé, l’année dernière, 4550 milliards de dinars (environ 35 milliards de dollars), soit +38% par rapport à l’exercice précédent, a-t-il ajouté. Dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture des assises nationales de l’Agriculture, organisées au Palais des nations, et placées sous le thème : «Agriculture: pour une sécurité alimentaire durable»,  le président de la République a précisé, à ce propos, que la sécurité alimentaire était devenue «une soupape de sécurité» à laquelle les gouvernements demeurent attachés, en la plaçant en tête des priorités et au cœur de leur stratégie, considérant que l’Etat mise sur le secteur agricole pour se libérer de la dépendance aux recettes des hydrocarbures.  La stratégie du Président Tebboune pour le secteur, et il l’a à maintes fois rappelé, repose sur la filière céréalière, qu’il a qualifiée  d’ailleurs hier, de «socle» au vu de la pénurie en Europe.

Céréales, une filière stratégique

L’année dernière, il avait instruit le gouvernement lors d’une réunion du Conseil des ministres,  «d’intensifier les efforts pour garantir la sécurité alimentaire, notamment pour ce qui est des céréales», considérant qu’il s’agit là d’un «défi devant être relevé quels que soient les difficultés et les obstacles», car estime-t-il, «le potentiel et les capacités matérielles et naturelles de l’Algérie la qualifient pour atteindre cet objectif stratégique». Aussi, a-t-il exigé hier, des «chiffres exacts» sur la production céréalière notamment,  rappelant l’impérative «numérisation du secteur agricole pour définir avec exactitude les chiffres de la production et exploiter les terres agricoles».  «La production céréalière est stratégique» a soutenu le chef de l’Etat, rappelant que la consommation interne est estimée à 9 millions de tonnes annuellement. «Nous produisons actuellement approximativement la moitié des besoins la population. C’est insuffisant», a-t-il souligné, précisant que le rendement moyen est de 23 quintaux à l’hectare».  Considérant que l’Algérie «n’est pas loin» d’assurer son autosuffisance alimentaire il promettra la réalisation de cet objectif vital à l’horizon 2025. Le taux de couverture des besoins alimentaires par la production nationale a atteint 75 %, a indiqué le président de la République ajoutant que le secteur de l’agriculture emploie actuellement plus de 2,7 millions de travailleurs.

 Cap vers l’exportation

Il a fait remarquer cependant que l’exploitation des potentialités et des atouts permettrait de se tourner vers l’exportation des céréales, en augmentant la production. «On pourrait produire jusqu’à 60 quintaux (de blé) par hectare, si on exploitait toutes nos capacités et on utilisait les nouvelles techniques», a-t-il expliqué notant que les wilayas du Sud à elles seules peuvent nous assurer cet objectif.  Il a en outre expliqué que pour la filière des légumes et fruits, des efforts considérables sont faits même pour la production des fruits exotiques, soulignant, toutefois, la nécessité de trouver «une solution définitive pour le problème du foncier agricole et de focaliser sur la diversification de la production dans les différentes filières agricoles pour augmenter les revenus du secteur agricole et par conséquent nos réserves». Parmi les indicateurs des efforts déployés sur le terrain, poursuit le président de la République, la réalisation par l’agriculteur algérien d’un bon rendement dans de nombreuses filières à l’instar des filières argan, colza, huile d’olive, sucre et autres. Le Président Tebboune a incité les jeunes à s’orienter vers l’agriculture dans le cadre des startups, affirmant que les «portes sont ouvertes aux jeunes diplômés universitaires et spécialisés dans le domaine pour concrétiser leurs idées».  Enfin s’agissant des ressources forestières, le Président Tebboune a indiqué que «la relance du barrage vert est une idée importante, mais rien n’empêche, a-t-il dit, que sa réhabilitation se fasse avec des produits agricoles, mettant en avant l’impératif de maitriser l’élevage du bétail à travers l’ «exploitation des pâturages et l’utilisation des techniques modernes tout en examinant la possibilité d’améliorer les races».

A. I.

 

Rédaction Crésus

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