La démarche s’est traduite hier par la signature de 15 accords cadre avec les centres de recherche scientifique ainsi que la direction de la recherche scientifique et du développement technologique. L’Entreprise nationale de constructions de matériels et équipements ferroviaires «Ferrovial» et sa filiale l’entreprise d’assemblage et de maintenance des tramways «Cital» sont les bénéficiaires de ces accords qui portent notamment sur la fabrication des conteneurs et la modernisation de la chaîne de production de Ferrovial. Ce qui permettra au pays d’économiser selon le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar une enveloppe de 100 millions de dollars consacrée habituellement à l’importation des conteneurs. C’est ce qu’a indiqué hier un communiqué du ministère de l’Industrie rendu public à l’issue de la cérémonie de signature entre les deux départements ministériels. Les chercheurs universitaires seront appelés à contribuer à renforcer la production nationale pour un impact économique positif, selon la même source. La part belle est donnée ainsi à la recherche scientifique longtemps mise à l’écart à travers ces accords qui concernent d’autres volets outre la construction des conteneurs. La coopération entre les deux parties touchera globalement le domaine de la recherche, le développement et l’innovation, liés à la production mécanique et ses accessoires, l’intelligence artificielle et des technologies avancées, des analyses physico-chimiques des matériaux. Le domaine de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, le domaine des études économiques et sociales sont également concernées par la démarche des deux ministères. Conformément à ces accords, les chercheurs universitaires auront donc l’occasion de fructifier leurs travaux de recherche et d’apporter leur contribution au développement industriel en permettant à ces filières industrielles de s’ouvrir sur l’innovation. Le ministre de l’Industrie l’a d’ailleurs bien souligné : «Il s’agit d’assurer une complémentarité entre les secteurs industriel et académique». Mais aussi de coordonner les travaux tout en soutenant les centres de recherche et en encourageant les études de terrain, et ce de manière à accompagner les projets de développement à long terme. D’où la nécessité selon le ministre de baliser le terrain à cette coopération en mettant en place les outils nécessaires. Ahmed Zeghdar a cité comme exemple le développement des incubateurs. La volonté est donc clairement affichée afin d’associer le monde universitaire dans le développement de l’industrie après des années de retards. Car, si la prise de conscience de l’importance de la recherche scientifique et de sa valorisation est exprimée à différents niveaux régulièrement, les actions ne suivent pas. Ce n’est qu’au cours de ces dernières années, que les choses ont commencé à bouger ouvrant les portes à la coopération entre les deux parties. Dans ce cadre, rappelons qu’il y a tout récemment début janvier l’installation de dix commissions multisectorielles, chargées d’élaborer des thèmes de recherche et de développement, par les établissements relevant des partenaires socio-économiques. Ces commissions sont également en charge de programmer l’évaluation des activités de recherche, notamment les programmes nationaux de recherche et de façon à appuyer les entreprises et pallier à leurs problèmes. Fin décembre, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait procédé au lancement d’un projet pour la création d’un établissement entre le Groupe Saidal et nombre de centres nationaux de recherche scientifique en vue de la mise en place d’une unité de recherche, de développement et d’innovation, au service du Groupe. Ces projets gagneraient à être généralisés pour un accompagnement efficace du secteur économique.
Zakya. A.