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Brésil : Tensions à l’approche de l’investiture de Lula

La victoire de Lula, de retour au pouvoir après déjà été président une première fois de 2003 à 2011, ne passe toujours pas auprès des partisans de Jair Bolsonaro. Fait inhabituel, l’ancien chef de l’État et candidat malheureux à sa réélection a déjà quitté le pays et sera absent de la cérémonie à laquelle il est censé participer. D’importantes mesures de sécurité ont été mises en place. Les autorités sont inquiètes notamment en raison des rassemblements de partisans de l’ancien président prévus hier et craignent une escalade de violences. Des campements ont même déjà été installés devant des casernes militaires du pays. À Brasilia, des fidèles de l’ancien président sont installés depuis sa défaite le 30 octobre, soit depuis deux mois, devant le quartier général de l’armée. Certains prient à genoux, tandis que des prêtres fondamentalistes délivrent leurs prêches tout au long de la journée. «Ici, c’est le Brésil. Notre drapeau ne deviendra jamais rouge», lance une manifestante, en référence à l’élection de Lula et à la couleur de son parti, situé à gauche de l’échiquier politique. «Cassez-vous, à la poubelle», menace un autre manifestant, signe d’une hostilité forte des partisans de Jair Bolsonaro envers les médias étrangers. Certains réclament un coup d’État militaire pour empêcher l’investiture du président élu. «Ce 1er janvier, Lula ne sera pas investi. Jamais, vous m’entendez, jamais il ne montera la rampe du Planalto [le palais présidentiel de Brasilia]!», s’exclame une opposante de Lula.  Ces dernières semaines, les signes de violences se multiplient. Des voitures et des bus ont été brûlés à Brasilia la nuit du 12 décembre, jour de certification de la victoire de Lula. Des dizaines de manifestants ont été arrêtés. Le 24 décembre, un partisan de Jair Bolsonaro a été intercepté alors qu’il avait placé un camion-citerne contenant des explosifs près de l’aéroport de Brasilia. Il est soupçonné d’avoir voulu préparer un attentat et a été arrêté. 500 policiers ont bien été envoyés au campement de la capitale brésilienne pour le démanteler. Mais les forces de l’ordre ont été visées par des jets de pierre et l’opération a été interrompue. Le 30 décembre, deux jours avant la fin de son mandat, Jair Bolsonaro a fait ses adieux à ses sympathisants. «Le monde ne va pas s’arrêter de tourner le 1er janvier (…) Nous avons un grand avenir devant nous», a-t-il assuré. Selon le Journal officiel, l’ancien chef de l’État s’est rendu aux États-Unis pour un voyage à Miami, en Floride, du 1er au 30 janvier 2023.

Rédaction Crésus

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