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Pour les ennemis de la République d’Iran : Raissi n’aura aucune pitié 

Le pouvoir iranien se veut ferme face aux manifestants. Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a promis ce mardi qu’il n’avait «aucune pitié» envers les personnes se montrant hostiles à la République islamique d’Iran. Le chef de l’État fait référence aux vives manifestations qui secouent le pays depuis la mort de Mahsa  Amini il y a plus de trois mois. Le 16 septembre dernier, cette Iranienne d’origine kurde de 22 ans est morte après avoir été arrêtée par la police des mœurs- abolie début décembre -pour avoir enfreint le strict code vestimentaire en vigueur dans le pays pour les femmes.  Lors d’une prise de parole à l’Université de Téhéran à l’occasion de l’hommage aux 200 soldats tués pendant la guerre Iran-Irak (1980-1988), Ebrahim Raïssi a estimé que ceux ayant rejoint les manifestations étaient «les hypocrites, les monarchistes, les courants contre-révolutionnaires et tous ceux qui ont été lésés par la révolution». Le président iranien a également appelé au calme en rappelant que «les bras de la nation sont ouverts à tous ceux qui ont été leurrés» et que «les jeunes sont enfants».  Au contraire, «nous n’aurons aucune pitié pour les éléments hostiles», a-t-il prévenu dans son discours face à une foule. Il s’est aussi adressé à l’Occident , accusé par des responsables iraniens d’avoir provoqué les émeutes en Iran. «Si vous pensez atteindre vos objectifs en répandant des rumeurs et en divisant la société, vous vous trompez. Vous voulez nous tromper, mais nous vous connaissons et nous connaissons aussi notre nation», a lancé Ebrahim Raïssi. Les autorités iraniennes indiquent que plusieurs centaines de personnes ont perdu la vie, dont des dizaines d’agents des forces de l’ordre, au cours de la répression menée en Iran. Des milliers de personnes ont aussi été interpellées au cours de ces protestations. Des défenseurs des droits humains hors d’Iran estiment que plus de 450 manifestants ont été tués. Parmi les personnes arrêtées, 11 ont été condamnées à mort. Si deux personnes ont déjà été exécutées, deux autres vont être jugées. Les défenseurs des droits humains parlent, eux, d’une douzaine de personnes condamnées à la peine capitale.

Rédaction Crésus

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