Abdelhak Saïhi qui procédait, hier, à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la restructuration des services d’épidémiologie et de la médecine préventive, tenue à Alger, prononcé une allocution dans laquelle il est revenu sur le chemin parcouru par l’Algérie dans le domaine de la santé, de façon à éradiquer définitivement certaines maladies. Saïhi a souligné l’importance de la médecine préventive, qui représente un pilier fondamental pour la mise en œuvre des programmes nationaux de prévention, ajoutant que «la santé des citoyens et sa protection restent une priorité nationale ». Ceci, confirme, estime le ministre, « l’engagement de l’État à garantir ce droit à tous les citoyens, celui de préserver leur santé, de les protéger contre les maladies épidémiologiques et endémiques et leur contrôle ». Saïhi a rappelé le chemin parcouru depuis des décennies, chose qui lui a permis «de réaliser plusieurs évolutions en termes d’amélioration des indicateurs de santé », tel que « le recul, voire l’élimination de certaines maladies transmissibles prévalant, grâce à la poursuite de la mise en œuvre des programmes nationaux de prévention et d’amélioration de la couverture sanitaire ». D’ailleurs, la relative baisse des performances de ces structures est due, selon lui, « à l’apparition de résultats négatifs à cause du manque de coordination, de coopération et de suivi ». Faisant l’analyse de la situation actuelle, le ministre de la Santé a estimé que «les indicateurs sanitaires témoignent de la priorité qui doit être accordée à l’activité de médecine préventive et de santé publique, dont le développement s’inscrit dans la politique générale de santé et de développement social et économique du pays», non sans plaider pour «le renforcement et la restructuration des services d’épidémiologie et de médecine préventive conformément aux objectifs du système national de santé». Sur ce, une attention particulière doit être accordée, a instruit le ministre, «au développement des activités santé de proximité, au renforcement continu des actions intersectorielles, à la prise en compte des spécificités locales, le développement d’un système informatique et de surveillance sanitaire pour une détection précoce et une réponse rapide à toute maladie à potentiel épidémique, avec un renforcement du contrôle aux frontières, à la réduction du taux de blessures et de décès dus aux maladies non transmissibles courantes, à la formation continue et enfin à la promotion de la culture de dépistage, notamment dans le milieu scolaire et les lieux de travail».
R. H.