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Utilisation du blé dans l’alimentation du bétail : Le ministre brandit la Loi 15/21 

Il avertit les contrevenants en rappelant les dispositifs de la loi dans ce cadre «le ministre informe tous les producteurs et éleveurs que ces dépassements et ces comportements illégaux entrent dans le cadre des affaires de monopole et de spéculation qui sont des pratiques condamnées par la loi n°15-2, relative à la lutte contre la spéculation illicite, à l’instar des autres produits stratégiques», indique un communiqué rendu public à cet effet. Ce’ n’est pas la première fois que le MADR lance cette mise en garde. Dans un communiqué publié précisément le 28 juin 2022, le département de l’agriculture avait déjà annoncé l’interdiction de l’utilisation du blé dur et tendre comme matière d’alimentation du bétail. Entre- temps, certains éleveurs n’ont pas respecté cette mesure. D’où ce rappel à l’ordre. Un rappel dans lequel le MADR fait valoir «les solutions et moyens pour une prise en charge optimale de la question relative à l’alimentation animale», comme l’indique le communiqué. Les aliments de bétail  qui sont notamment composés d’orge, de son, de fourrages, de maïs, de farine de soja, «sont disponibles à des prix étudiés, subventionnés et exonérés d’impôts», selon la même source. Le premier responsable du secteur, Mohamed Abdelhafid Henni, avait déjà rassuré en octobre dernier sur la disponibilité des stocks d’orge subventionnés, destinés à alimenter le bétail, le secteur n’ayant encore reçu, selon lui, aucune demande des éleveurs sur l’orge, ce qui prouve, avait-il noté , qu’ «ils utilisent actuellement leurs propres stocks». Rappelons aussi qu’au début de l’année en février dernier, décision avait été prise d’augmenter la ration d’orge subventionnée. L’État avait également augmenté le prix administré de l’orge à 2.000 DA/q contre 1500 DA/q pour soutenir les éleveurs qui font face à d’innombrables difficultés sur le terrain, notamment durant les épisodes de sécheresse. C’est en fait toute la filière viandes rouges qui se débat dans une telle situation dont l’impact se fait ressentir lourdement par les consommateurs avec des prix hors de portée, que ce soit pour la viande ovine ou la viande bovine. Le ministre s’est engagé à prendre en charge ce dossier. Il a annoncé dans ce cadre une réunion avec toutes les représentations des fédérations de production de viandes rouges, le Conseil national interprofessionnel de la filière viandes rouges (CNIFVR) ainsi qu’avec tous les acteurs, pour trouver les solutions possibles dans le cadre de la subvention accordée par l’État. Le lancement en novembre dernier d’une opération de recensement des éleveurs permettra aussi de cibler les aides. Il s’agit d’évaluer la richesse animale nationale, d’élaborer une véritable politique de subvention et rationaliser les prix des viandes rouges. C’est à ce niveau que les attentes sont focalisées.

Z. A.

Rédaction Crésus

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