Leur application, en baisse, est cruciale pour lutter contre le virus. Mais avec le retour du froid et des activités en intérieur, c’est l’application des gestes barrières, longtemps seuls remparts contre le virus, qui capte l’attention des scientifiques. Le Pr Ryad Mehyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la Covid-19, a appelé hier, les Algériens à respecter des gestes barrières pour faire face à toute urgence. Bien que la situation épidémique liée à la Covid-19 soit stable en Algérie, le variant Omicron continue à se propager ailleurs dans au moins 65 autres pays, rappelle le Pr Mehyaoui sur les ondes de la chaîne I. Avec l’apparition des premiers de grippe saisonnière, «le retour aux gestes préventifs devient une nécessité, notamment pour les personnes souffrant d’insuffisance immunitaire» dit-il. Par ailleurs, le Pr Mehyaoui a reconnu qu’il était difficile pour les citoyens de «renouer avec les mesures préventives» en vigueur durant la pandémie de la Covid-19 telles que le port d’un masque. Mais elles demeurent «nécessaires et incontournables», remarque-t-il. Adoptés en vitesse en mars 2020, facilement oubliés au gré des évolutions de l’épidémie, les gestes barrières demeurent pourtant l’un des moyens les plus efficaces pour lutter contre la Covid-19. Si on empêche le contact, par le port du masque, l’hygiène des mains, la distanciation physique, voire l’isolement en cas de contamination, on coupe radicalement la transmission. Néanmoins, après deux années de restrictions sanitaires, l’application stricte de ces gestes de protection, malgré une couverture vaccinale importante, souffre d’une acceptabilité en berne. Quand le virus circule moins, les gens estiment que les gestes barrières n’ont plus ni importance ni bénéfice. Ils veulent retrouver leur vie d’avant, et le relâchement provoque à terme un rebond, comme c’est le cas aujourd’hui. C’est ce cercle qu’il s’agit de rompre. Après deux ans à vivre avec la Covid-19, il y a une forme de ras-le-bol qui vient en partie d’un manque de clarté dans les discours. La part de la population qui réagit positivement et adhère aux mesures réduit à chaque reprise épidémique. Le dernier bilan de la pandémie de la Covid-19 en Algérie, communiqué par le ministère de la Santé le 10 décembre, fait état d’un total s’élevant à 271.146 contaminations, 182.596 guérisons et 6.881 décès, recensés depuis l’apparition du virus sur le territoire national en mars 2020. Le ministère de la Santé n’a pas manqué de rappeler l’importance de l’application stricte et rigoureuse des gestes barrières pour contrer la propagation du virus, notamment le port du masque et le respect de la distanciation physique. Dans ce même sillage, il convient de rappeler que les 194 États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont convenu d’élaborer le premier projet d’un accord juridiquement contraignant conçu pour protéger le monde contre de futures pandémies
M. T.