ÉNERGIE

Décision de la 34è réunion ministérielle de l’alliance OPEP et non-OPEP : Statu-quo !

L’alliance Opep+ a décidé de maintenir inchangé ses quotas de production, lors de la  34e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP qui  s’est déroulée par visioconférence, et à la quelle a pris par le ministre de l’énergie Mohamed Arkab. Les vingt trois  pays membres de l’alliance ont cependant «réitéré leur volonté de se rencontrer à tout moment, et de prendre des mesures supplémentaires immédiates pour faire face à l’évolution du marché et soutenir l’équilibre du marché pétrolier et sa stabilité si nécessaire.» indique un communiqué rendu public par l’Opep.
L’Opep+ a ainsi «réaffirmé la décision de la 10e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP du 12 avril 2020,  entérinée lors de réunions ultérieures, notamment la 19e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP du 18 juillet 2021,  et la 33e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP,  du 5 Octobre 2022.» Elle a décidé de «l’ajustement de la fréquence des réunions mensuelles pour devenir tous les deux mois pour le Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et l’autorité du JMMC, et de tenir des réunions supplémentaires, ou de demander une réunion ministérielle OPEP et non-OPEP à à tout moment pour faire face à l’évolution du marché si nécessaire», ajoute le communiqué de l’Opep répercuté par le site Internet de l’Organisation.
Le groupe des vingt trois pays s’en tient donc à la mise en œuvre de la  réduction de 2 millions de barils par jour, convenue lors de sa dernière réunion tenue en octobre 2021, et le suivi de l’impact de cette réduction sur le marché. La décision de statu quo adoptée par l’Opep intervint alors que le marché est en proie à beaucoup d’instabilité, du fait des perturbations économiques en Chine, le plus gros importateur de pétrole, dans le sillage de la politique de reconfinement sanitaire. Le marché est également soumis aux multiples répercussions économiques de la crise en Ukraine. La récente décision du G7 et de ses alliés d’appliquer un plafonnement sur le pétrole russe, transporté par voie maritime, et la riposte promise par le Kremlin qui rejette les sanctions, peut avoir son lot de conséquences sur le marché. L’ouverture lundi de la séance de cotation de l’or noir, sur les places boursières de Londres et New York, apportera certainement des indices  sur l’évolution de la courbe des prix,  à court terme du moins.
L’Opep+ peut intervenir en cas de besoin
Après avoir atteint son plus bas niveau depuis septembre le 28 novembre 2022, le brut Brent a fini par afficher son plus gros gain hebdomadaire en un mois, lors de la semaine de cotation écoulée. Le Brent s’affichait vendredi au dessus de 85 dollars le baril, loin cependant de ses valeurs au dessus de 90 dollars du mois de novembre 2022. Si la décision de l’Opep n’apaise pas la nervosité des bourses, la volatilité des cours pourrait  persister. Tout dépendra de l’impact des nouvelles sanctions de l’Union européenne (UE) sur les exportations de brut de la Russie, entrant en vigueur lundi 5 décembre. Le marché sera également attentif à l’évolution de la situation en Chine. Celle-ci pourrait assouplir provisoirement les mesures sanitaires qui ont érodé la consommation du plus grand importateur mondial de pétrole, ce qui influera positivement sur les prix de pétrole en berne. L’Opep+ se réunira à nouveau le 4 juin prochain pour une réunion plénière selon le communiqué de l’Opep. Le Comité ministériel conjoint de suivi, qui supervise la mise en œuvre des réductions de production, se réunira à nouveau le 1er février, 2023. L’OPEP+ passe  ainsi à des réunions moins fréquentes, ce qui constitue un  grand changement par rapport à la fréquence mensuelle adoptée depuis quelques années. Des réunions ministérielles de l’OPEP+ auront lieu tous les six mois à l’avenir, probablement en juin et décembre. Le comité ministériel conjoint de suivi se réunira tous les deux mois, et plus fréquemment si ses membres en ressentent le besoin, et peut demander à tout moment une réunion ministérielle plénière pour traiter de l’évolution du marché.
Meriem A.

Rédaction Crésus

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