EDITO

Ça a pas mal changé depuis,  ya nass…

Par Samir Mehalla

Liberté d’expression. Liberté de la presse. C’est quoi ? C’est où ce bled qui se noie dans la bave de «tout-dire» ? De quel «visa» faudrait-il s’affranchir pour profiter d’une baignade autorisée «vert», puisque le monde, pas uniquement le nôtre, semble s’amouracher de la «salive» des autres… nous concernant ? Quel prix, quelle dot pour se l’approprier, cette liberté, et quel fantasme en procure-t-elle réellement ? Quelles sont ses limites –si tant est qu’elle en ait une-? Voilà un sujet en accroche…

La Justice et la Liberté, en somme, ne sont, et ce n’est pas rien, que des faits sociaux. Culturels. Religieux. Des faits relatifs au savoir-vivre autour de l’intérêt suprême de la Nation. Donc, ce n’est certainement pas à Londres ou à Paris qu’il faudrait les chercher. Ni même dans les forums des réseaux sociaux. Ils dépendent de chacun. De l’éducation, et dans cette dernière ils se nichent. Dans la correction. Dans les administrations. Dans les petites obligations quotidiennes du citoyen. Dans la lutte contre la hogra… Vous avez bon les chercher à Londres et à Paris. Ce n’est qu’un prêt-à-penser qui transite subtilement via des réseaux sociaux, des faux profils, des organisations bien ficelées qui composent les pipelettes  des journalistes réfugiés dans le 15e où le 14e, on n’en sait plus où d’ailleurs et auxquels on octroie pendant six mois, voire un an, des broutilles pour vendre son pays et se payer un «bâtard» à la vache qui rit – une baguette de pain-, des émissions pour calomnier le pays des sauvageons pour enfin expédier le stagiaire faire du boucan à Al Magharibiyya et ailleurs, en somme accomplir le travail par procuration. C’est l’essentiel de la liberté d’expression qu’enseigne le programme des terres d’asile. Liberté d’expression, avons-nous comme première impression, se balade dans un temps, figé, des situations traînant des mots qui se «bananisent» à tort et se banalisent à travers en dépit de leur importance. La répétition a fini par en buter la noblesse. L’étendue. La profondeur et la portée. C’est du «cake» maintenant. Une laideur. Exactement comme le mot tagh’yir faisant corps d’avec ces entourloupes de verbiages, chanté à tous les refrains du passé, du présent et de l’avenir. Sur tous les registres. A toutes les plateformes politiques. Un mot «camelote», limite un os aux Klebs ! « Je veux le changement, je veux la liberté d’expression…» Les naïfs croquent à la carotte. A l’embrouille. Nous avons comme l’impression que là où le regard de l’Algérien se pose, une prétention de changement serait nécessaire. Urgente, paraît-il. Voire vitale. Il faut changer. Même une expression contre une autre. Une liberté contre une autre. Faut changer. Les plus nihilistes promettent le changement, gagent et engagent leur honneur avec la condition «si». S’ils avaient été, ils iraient bien se «constituer» juridiquement autour d’une poignée d’apôtres, ouvrir l’ANAD au mariage des nationaux, l’ANDI aux mariages mixtes, le marché publicitaire aux imprimeurs et les concessions agricoles aux zoo… machi liberté hadi ? N’est-elle pas clairement dite ? Trouvez autre chose, car ça a pas mal changé depuis ya nass…

S. M.

 

Rédaction Crésus

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