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 L’Opep+  se réunit par visioconférence : La stabilisation du marché en ligne de mire

Ciblée par les pressions occidentales, menées notamment par l’administration américaine -qui entend faire baisser les prix de l’or noir et isoler la Russie au sein de l’Alliance-  l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés font face encore une fois, au défi de maintenir la cohésion au sein de l’alliance, et de garder le cap sur leurs intérêts communs, ainsi qu’une régulation efficace du marché pétrolier, loin des considérations «politiques».

Un objectif déjà dessiné par les principaux pays membres de l’Opep dont l’Algérie qui a insisté par le passé sur l’importance d’un marché régulé, et d’un prix reflétant les fondamentaux du marché.

Depuis quelques jours, les prix du pétrole sont très volatils, avec une tendance marquée à la baisse,  ce qui devrait pousser les membres de l’Opep+ à réagir pour contrer l’instabilité préjudiciable pour le marché de l’or noir.

Les spéculations ciblant les probables décisions de l’alliance oscillent entre un pronostic de maintien des quotas actuellement en vigueur- portant sur une baisse de 2 millions de barils par jour- et la possibilité d’une décision en faveur d’une nouvelle réduction de la production pour stabiliser le marché.

Ce dernier devrait être également mis sous pression par la nouvelle décision de sanction ciblant les exportations de brut russe par voie maritime. L’UE a ainsi décidé d’interdire aux vingt-sept pays membres l’achat de pétrole russe, par voie maritime, à partir du 5 décembre.

Par ailleurs, le prix du pétrole vendu par la Russie aux pays occidentaux sera plafonné à 60 dollars le baril dans les prochains jours, les pays de l’Union européenne, puis ceux du G7 et l’Australie ayant trouvé vendredi un accord à trois jours de l’entrée en vigueur de l’embargo européen. Il est à noter que les acheteurs asiatiques n’ont pas adhéré à la proposition de plafonnement des prix du pétrole du G7.

L’Oural, variété de référence pour le brut russe, se négocie actuellement autour de 65 dollars le baril, soit à peine plus que le plafond européen, ce qui implique un impact limité à court terme. Moscou a pris par ailleurs, de l’avance en contournant les sanctions  annoncées en mettant en place un nouveau réseau logistique offshore, comprenant des transferts de navire à navire et des opérations de mélange de brut pour s’assurer que son brut reste affluant vers les consommateurs mondiaux

La Chine, premier importateur de brut dans le monde, cristallise également les inquiétudes, le regain épidémique actuel faisant craindre un confinement généralisé pesant sur l’économie. Pékin a toutefois donné, selon l’AFP, cette semaine de quoi espérer aux marchés, en signalant un possible allègement de la stricte politique «zéro Covid», après une vague de manifestations de colère contre les restrictions sanitaires. S’ajoutent à cette situation les craintes d’une récession, sur fond de flambée de l’inflation en Europe comme outre-Atlantique.

Dans ce contexte  très complexe tous les regards se tournent vers les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et leurs dix alliés. La décision qui sera prise pourrait être capitale pour l’équilibre des marchés.

Depuis la réunion d’octobre, qui s’était tenue au siège de l’Opep à Vienne, les prix sont lourdement retombés pour retrouver leur niveau de début 2022, bien loin des sommets atteints après le début de l’invasion russe de l’Ukraine. Les deux références mondiales de l’or noir évoluent désormais entre 80 et 85 dollars le baril, contre plus de 130 dollars en mars.

Meriem A.

 

Rédaction Crésus

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