Le groupe algéro-truc de Tosyali a exporté a jusqu’à fin octobre une moyenne de 1,6 million de tonnes de produits sidérurgiques pour l’équivalent de 800 millions de dollars vers l’Afrique, l’Amérique, l’Asie et l’Europe. Et ce en attendant d’alimenter à compter de 2024 le marché national à partir de sa deuxième usine d’aciers plats destinés à la transformation industrielle notamment l’industrie automobile
Le complexe sidérurgique algéro-turc, Tosyali alimentera le marché algérien en aciers plats destinés à la transformation industrielle dès 2024. La société qui détient une capacité annuelle de production de 3, 7 millions de tonne en acier liquides compte, à travers sa future usine des aciers plats programmée pour 2024-2025, augmenter sa capacité de production à 6 millions de tonne par ans d’aciers. Et ce, à travers ses deux complexes intégrés à plus de 90%.
Les aciers plats qui sont une matière essentielle dans le secteur de production de l’électroménager, dans l’automobile, la mécanique en général, dans la construction navale, le bâtiment, l’agriculture et l’agroalimentaire notamment seront donc disponibles localement. Ce qui va contribuer à réduire la facture d’importation surtout que l’Algérie a décidé de se lancer dans l’industrie automobile. Le ministère de l’industrie a d’ailleurs souligné que son objectif est d’intégrer les pièces fabriquées localement à partir de 2024.
De son côté, Brahim Elciboga directeur général du complexe sidérurgique contacté en marge du dernier salon International pour l’industrie en Algérie ( SINAA Industries 2022) tenu entre le 29 nombre et le 1 décembre au Palais des expositions des Pins maritimes nous dira : «L’usine que nous allons réaliser va réduire sensiblement la facture des importations et donner une vraie dynamique au secteur de la transformation industrielle par la création d’un tissu dense en PME/PMI ou TPE. Cette dynamique verra naitre de nombreux métiers et savoirs faires selon les filières». Et de poursuivre : «Tous les savoirs faire à créer depuis notre industrie vont pouvoir alimenter le secteur industriel de production de biens. Ce qui va favoriser l’intégration et l’évolution de la soutraitance locale». Ce projet sera donc d’un grand apport pour le secteur de l’industrie dont la stratégie table sur le développement de certaines filières à l’exemple de l’électronique, la mécanique et de l’automobile fortement dépendantes des importations en aciers plats. Soulignons justement que la deuxième usine de Tosyali va produire au total 2 millions de tonnes d’aciers plats et générera 2000 emplois directs.
«Cette usine est la première du genre, car les aciers sont actuellement totalement importés en semi fini par différentes industries de transformation», met en exergue le DG du complexe algéro-turc. Et de revenir sur les résultats enregistrés jusque-là en matière d’exportations. La société dont les ventes en produits sidérurgiques algériens depuis le complexe de Betioua (Oran) sont scindées en deux parties (marché local et exportations à part égales) a vendu sur le marché international jusqu’à fin octobre une moyenne de 1,6 million de tonnes pour l’ équivalent de 850 millions de dollars vers l’Afrique, l’Amérique, l’Asie et l’Europe).
La cadence de production suit la demande aussi bien locale qu’internationale. « Nous sommes toujours à l’affût des besoins du marché mondial sur lequel nos produits sont appréciés pour leurs qualités aux standards universels », a tenu à préciser le DG de Tosyali. Une entreprise qui a pour rappel obtenu le trophée de la meilleure entreprise algérienne exportatrice hors hydrocarbures pour l’année 2021 décerné par le World Trade Center Algiers (WTCA).
Zakya.A.
