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Abdelmadjid Tebboune prend part à la COP27 en Egypte : L’Algérie au Sommet des leaders du monde 

Les pays pauvres et vulnérables, peu responsables du réchauffement mais très exposés à ses conséquences dévastatrices, insistaient depuis des mois pour que cette question des «pertes et dommages» soit officiellement inscrite à l’ordre du jour. Ce à quoi les pays riches étaient très réticents. Ces derniers ont peut-être fini par comprendre que le climat est une question de vie ou de mort.

L’Algérie a enlevé  son costume de médiateur et de rassembleur de la cause arabe pour revêtir celui du défenseur des causes de la planète et des droits des générations futures à vivre dans un environnement sain. Hier et à peine le Sommet arabe clôturé, le président Tebboune s’est dirigé vers l’Egypte pour prendre part au Sommet des «leaders du monde». Un évènement planétaire où l’Algérie tient à être représentée au plus haut niveau et à faire entendre sa voix. C’est dire qu’aujourd’hui, forte de sa diplomatie agissante, le pays est devenu un acteur actif au sein de la communauté internationale à travers ses positions constantes, sa capacité à résoudre les crises et sa force de propositions. L’Algérie qui vient de réussir un grand médiatique avec le Sommet arabe, prouve qu’elle gagne, chaque jour, en poids et en considération à travers sa participation à ces grandes manifestations des puissances mondiales et son rôle actif au sein de la communauté internationale. En acceptant l’invitation de son homologue égyptien, Abdel fatah El Sissi, pour prendre part à la 27e Conférence internationale sur le climat (COP 27) qui se tient à Charm El-Cheikh jusqu’au 18 novembre 2022 et où une centaine de chefs d’Etat sont attendus pour tenter d’accorder leurs violons sur des mesures à engager pour limiter le réchauffement climatique, Adelmadjid Tebboune ne manquera pas de faire entendre les propositions de l’Algérie.

Défendre la cause des pays
sous-développés

Le pays est déterminé à apporter sa contribution dans la lutte contre les changements climatiques. Surtout que pour cette année, la rencontre est marquée par un contexte bien particulier avec la guerre en Ukraine, la crise énergétique et la crise alimentaire. Pour l’Algérie et les représentants des pays africains, l’enjeu de la rencontre de Charm El-Cheikh sera de réussir à convaincre pour la mobilisation des fonds visant à améliorer la réponse de l’Afrique face au changement climatique, à long terme. Il s’agira donc pour le président Tebboune de défendre la cause des pays sous-développés face aux grands pollueurs du monde. Ces pays industrialisés qui ont promis de mettre la main à la poche mais sans jamais tenir leurs promesses. L’année dernière, à Glasgow, l’Algérie, représentée par le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Environnement, avait aussi plaidé pour la préservation de la planète à travers notamment la recherche de résultats efficaces et justes permettant la mise en œuvre sur le terrain de l’Accord de Paris et la prise en considération des intérêts des pays les plus touchés par les changements climatiques, à savoir les pays africains et ceux en voie de développement. Elle avait évoqué la nécessité de créer un cadre adéquat reposant sur des mécanismes permettant à tous les pays membres de l’Accord de Paris de tirer profit des opportunités offertes par le marché du carbone, en sus des autres initiatives pertinentes. Il ne faut pas oublier que l’Algérie souffre de l’aggravation des phénomènes climatiques extrêmes, à l’image de l’augmentation des températures moyennes et des vagues de chaleur, de la désertification, de la dégradation des sols, de la rareté des ressources hydriques et des pluies diluviennes qui sont tous, des conséquences des changements climatiques que subit la planète. Victime donc des grands pollueurs, l’Algérie et bien d’autres pays d’Afrique auront besoin de l’appui technique et financier nécessaires en vue du respect intégral des cadres internationaux adoptés dans la lutte contre les changements climatiques et les conséquences négatives de ce phénomène.

Les mesures prises par l’Algérie

Dans son discours devant les leaders du monde, le président de la République ne manquera pas de rappeler toutes les mesures prises par l’Algérie pour faire face à ce phénomène dont l’adoption d’un Plan national climat (PNC) qui comprend 155 actions en matière d’atténuation, d’adaptation et de gouvernance dont à titre d’exemple le programme national de reboisement qui prévoit de planter au moins 43 millions d’arbres ou encore l’engagement de réduire les émissions de GES de 7% sur Fonds propres avec ambition d’atteindre les 22 % au cas où elle serait bénéficiaire des appuis technique et financier ainsi que des transferts technologiques nécessaires. Cette année, ces revendications ont beaucoup de chances d’aboutir surtout que le financement des dégâts climatiques a officiellement été mis à l’agenda. C’est une première : la question du financement des dégâts inévitables déjà causés par le changement climatiques va être abordée, selon l’agenda adopté par consensus à l’ouverture de la COP27. Les pays pauvres et vulnérables, peu responsables du réchauffement mais très exposés à ses conséquences dévastatrices, insistaient depuis des mois pour que cette question des «pertes et dommages» soit officiellement inscrite à l’ordre du jour. Ce à quoi les pays riches étaient très réticents. Ces derniers ont peut-être fini par comprendre que le climat est une question de vie ou de mort. Inondations, canicules, ouragans, incendies, sécheresses… « Pour la sécurité aujourd’hui de la planète et pour notre survie demain », insistait récemment le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Les émissions de gaz à effet de serre doivent en effet baisser de 45% d’ici à 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C.

Amine Ghouta

Rédaction Crésus

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