Ces deux systèmes sont connus sous les noms de code ISO 26000 et ISO 37001. Le premier étant une norme appliquée pour évaluer l’engagement des organisations en faveur du développement durable ainsi que leur performance globale, tandis que le second est une norme internationale utilisée par les entreprises modernes dans leur système de gestion, qui garantit les mécanismes de contrôle et des programmes efficaces de lutte contre la corruption. C’est le P-DG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, qui a présidé en personne, hier, à Alger la réunion de la commission chargée de la mise en œuvre de ces deux systèmes, a indiqué un communiqué du groupe.
La réunion, tenue au siège de la Direction générale du groupe, en présence du Directeur général de l’Institut algérien de normalisation (Ianor) et de hauts cadres de Sonatrach, a été l’occasion de sensibiliser les cadres du groupe à l’importance de la mise en œuvre des principales directives en matière de responsabilité sociétale au titre de la norme ISO 26000 afin de « contribuer au développement de la politique d’investissement sociétal du groupe, dans ses dimensions sociale et environnementale, en tant qu’entreprise citoyenne socialement responsable, qui tend, au-delà de la performance économique et commerciale, à servir la communauté nationale et à protéger les ressources naturelles du pays en vue d’assurer l’avenir des générations futures », précise la même source.
Expliquant que le référentiel ISO 37001 est une norme internationale de management outillant les entreprises qui l’adoptent de mécanismes de contrôle et de programmes anti-corruption efficaces et permettant de promouvoir la culture de l’éthique au sein de l’entreprise, Sonatrach affirme qu’avec sa mise en œuvre, elle pose «les premiers jalons» de la norme anti-corruption avec l’Institut algérien de normalisation. C’est en effet, l’Ianor qui «a été chargé de superviser la mise en place de la norme ISO 37001 au sein du système de management» du groupe pétrolier. Et afin de donner l’exemple, les dirigeants de Sonatrach commencent par le centre de décision, cœur de la société. «Le point de départ de la concrétisation de cette démarche est le siège de la Direction générale, principal centre de commandement du groupe », indique-t-on dans le communiqué.
Pour Sonatrach, il est important de mettre son système de gestion au diapason avec les normes et meilleures pratiques mondiales en la matière. « Le groupe, en tant que grande entreprise nationale reconnue à l’échelle internationale, tend à recourir aux meilleures pratiques internationales en matière de gouvernance organisationnelle, d’intégrité et de transparence pour aligner son système de management sur les méthodes de gestion modernes », souligne le groupe public.
Il va sans dire, en tout cas, que la mise en place de ces deux systèmes, en particulier le « ISO 37001 », reflète l’orientation de la Direction du groupe Sonatrach à bannir les vieilles pratiques qui l’ont plongé dans les scandales de corruption à coût de milliards. Des procès qui se sont terminés dans les couloirs de la justice avec des condamnations à de lourdes peines contre de hauts dirigeants, voire même d’anciens ministres.
Raouf H.