Par Nordine Mzala
La Déclaration de politique générale présentée par le Premier ministre, Aimène Benabderrahmane devant les députés s’impose comme une sorte de bilan partiel de l’action du gouvernement. Le Premier ministre ayant affirmé que les douze derniers mois ont permis la «poursuite des réformes politiques et institutionnelles profondes décidées par le Président de la République». De l’activité syndicale renforcée à la société civile mobilisée, en accordant une plus grande place à la jeunesse, la bataille du front interne a été menée pour rétablir la confiance entre les gouvernants et le citoyen. Pari difficile au lendemain du Hirak béni qui a laissé dans les esprits une certaine défiance à l’égard des décideurs. Pourtant, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a su apaiser les esprits par un langage franc, des rencontres régulières avec la presse qui ont rassuré à plusieurs reprises les Algériens. Ses réponses aux diverses questions des journalistes correspondant à l’engagement du gouvernement sur le terrain. Parce que sa fermeté contre la subversion sous toutes ses formes, son attachement à la politique sociale et de solidarité de l’État, son grand respect pour l’ANP dont il est le chef suprême, ses instructions pour débloquer les projets d’investissements et relancer l’économie, son suivi attentif du pouvoir d’achat des Algériens par des augmentations de salaires et des diverses pensions en plus de l’allocation chômage… sont autant d’éléments concrets qui ont séduit de très larges couches de citoyens. Si bien qu’à mi-mandat, dans un contexte international très tendu sur le plan économique et politique, après la terrible crise du Coronavirus, un sondage pourrait attester de la popularité d’un président particulièrement humble et sobre. Point de sortie populiste sur le terrain mais une formidable écoute de l’Algérie profonde qui transparaît dans son discours. Tebboune sera probablement le chef de l’Exécutif qui aura présidé le plus grand nombre de conseils des ministres afin qu’aucun relâchement de l’activité gouvernementale ne vienne contredire les ambitions de développement du pays. C’est le président lui-même qui déclarait il y a quelques mois «qu’on peut être contre le président Abdelmadjid Tebboune mais on ne peut pas être contre l’Algérie». Leçon de patriotisme et de modestie du président qui aura su consacrer la fin de l’impunité en laissant la justice traiter les dossiers de corruption des anciens hauts responsables et des oligarques. Il faut aussi rappeler son programme dit «des zones d’ombre» qui a permis un rattrapage de développement au niveau local alors que les réserves de change fondaient. Désenclavement par la réalisation de nouveaux tronçons routiers, réseaux d’assainissement, adduction en eau potable, éclairage public, raccordement électrique…Des villages et quartiers oubliés ont pu bénéficier d’enveloppes conséquentes et faire un bond miraculeux en matière d’amélioration du cadre de vie. Enfin, s’il faut bien entendu plus qu’un éditorial pour la synthèse des changements positifs apportés par la Nouvelle Algérie, nous n’oublierons pas de rappeler l’initiative de rassemblement de tous les Algériens qui est en cours et qui doit tourner définitivement la page des douloureux déchirements en achevant le processus de la Concorde nationale et la Réconciliation. Un esprit de paix en faveur de la cohabitation pacifique qui rayonne à l’extérieur et pourrait créer des surprises à l’occasion du prochain Sommet Arabe, autre rendez-vous historique de la présidence de M.Abdelmadjid Tebboune.
N. M.