L’Algérie connaît ce qui semble être une pénurie d’huile alimentaire qui refait surface tous les deux à trois mois. Les représentants des grandes entreprises producteurs d’huile ont démenti la vox populi. Ils ont assuré que les réserves actuellement disponibles ainsi que les productions encore projetées seront suffisantes. Mais les faits sont têtus et contredisent les sociétés. Mais il semblerait que les stocks soient suffisants, selon le plus grand producteur du pays, Cevital. Le problème viendrait-il encore une fois des grossistes ? Malgré les maintes explications et les multiples assurances, le résultat est toujours le même, l’huile de table se fait encore rare, malgré les mesures prises par le ministère du Commerce pour garantir la disponibilité du produit sur le marché. La rareté de ce produit est de plus en plus ressentie par les citoyens qui sont obligés de faire de longs périples pour acquérir une bouteille d’huile ou un sac de semoule, deux produits de large consommation indispensables durant le mois sacré qui s’annonce très difficile cette année pour les petites bourses pénalisées à la fois par la rareté de certains produits et la cherté d’autres. Dans les quartiers de la capitale comme dans les coins les plus reculés de l’Algérie, l’huile de table est sur toutes les lèvres. Le ministère du Commerce avait déjà assuré que la crise de l’huile fait partie du passé, tout en pointant les opérateurs et les commerçants comme les principaux responsables de cette situation. Selon l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), trois (3) probables raisons seraient à l’ origine de la pénurie de l’huile de table que connaissent certaines wilayas du pays. Dans un post mis en ligne hier sur Facebook, l’organisation présidée par Kamel Zebdi a affirmé que les opérateurs, eux, rassurent dans des communiqués quant à la disponibilité en quantités de ce produit de large consommation. Les chiffres communiqués par le ministère du Commerce, ajoute la même source, montrent également que les quantités produites sont au-dessus de la consommation ordinaire. A ce titre, APOCE avance trois raisons qui seraient éventuellement derrière cette crise soit la contrebande du produit ou le produit n’arrive pas jusqu’au détaillant ou ce dernier refuse de l’acquérir à cause de la facturation et enfin la consommation ou stockage à outrance. Pour remédier à cette situation, elle a exhorté tout le monde à faire preuve de citoyenneté. Au début de l’année en cours, les mineurs étaient frappés d’interdiction d’acheter de l’huile de table. La mesure fut prise pour gérer la crise. Le président Tebboune a donné son feu vert au démarrage d’une usine de production d’huile du groupe privé Cevital. L’usine se lance pleinement dans la production de l’huile brute et de l’aliment de bétail. Ces deux produits «vont libérer l’Algérie de sa dépendance vis-à-vis des marchés internationaux», explique Omar Rebrab, le nouveau PDG du groupe. Cette vaste unité devra employer plus de 1.000 personnes, a-t-il relevé. Une fois mise en service, elle aidera l’Algérie «à réduire la facture des importations de plus de 2 milliards de dollars». Parallèlement, «notre groupe va exporter pour l’équivalent de 700 millions de dollars. Ce sont des rentrées en devises supplémentaires pour notre pays», a conclu Omar Rebrab.
M.T.