économie

Filière avicole : Mise en place d’un cadre institutionnel

Des professionnels de l’aviculture ont indiqué mercredi à Alger que la hausse des prix de la volaille est due à la baisse du nombre d’opérateurs dans cette filière, appelant à intensifier les efforts de lutte contre les producteurs exerçant hors du cadre légal et à imposer un cahier des charges définissant les droits de toutes les parties. Najib Tekfi, membre du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, a indiqué que «80% du nombre total d’aviculteurs exercent hors du cadre légal et seulement 20% d’entre eux sont inscrits au registre du commerce», d’où la complexité de la situation du marché. Après avoir subi de fortes perturbations, la filière avicole connaît une relative stabilité qui devrait se maintenir dans les jours à venir, a fait savoir le président du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa) El Moumen Koli. Il a indiqué que suite à la réunion tenue dernièrement avec le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Henni «plusieurs mesures» ont été prises dans l’optique de réguler au mieux la filière et de régler les problèmes auxquels font face les éleveurs. «Le ministre a insisté sur l’application rigoureuse du cahier des charges qui définit les quantités exactes d’importation, de telle manière à harmoniser l’offre et la demande. Ce qui nous évitera un problème de surplus ou de disponibilité sur le marché», a-t-il dit, précisant que les besoins nationaux en viande blanche sont estimés à 650.000 tonnes annuellement. Le cahier des charges approuvé autorise l’importation jusqu’à 6 millions de poussins reproducteurs par an. Le document définit également les normes sanitaires. Pour cette année, un volume d’importation de 3,8 à 4 millions de poussins reproducteurs a été réalisé, a fait savoir le président du Cnifa, soulignant qu’il reste 2 millions d’unités dans le programme. «Cette quantité va être réalisée durant le second semestre de l’année en cours, mais en fonction de la situation sanitaire», a-t-il indiqué, avant d’expliquer que 90% des pays européens sont touchés par la grippe aviaire. Du coup, l’opération des importations dépendra de l’amélioration de la situation sanitaire sur le plan mondial. «Nous devons s’assurer de la qualité des produits importés et que les poussins soient indemnes pour éviter toute contamination du cheptel», a-t-il dit, indiquant qu’actuellement, le produit est disponible à des prix qui «arrangent aussi bien l’éleveur que le consommateur». Plus précis, il a avancé que le prix de revient du poulet de chair est de l’ordre de 260 DA/kg. «L’éleveur le vend à 300 DA, et avec les frais de l’abattage et du transport, le prix d’achat tourne autour de 420 DA/kg», a-t-il précisé. «La baisse des prix de l’aliment de bétail, notamment de maïs et de soja constatée sur le marché international devrait se répercuter inéluctablement sur le prix de vente des viandes blanches. Ce qui est important à souligner, c’est que désormais, le Cnifa sera impliqué dans la prise de décision concernant l’opération d’importation», a-t-il indiqué, avant de préciser que la «répartition et la distribution des unités importées seront prises en charge par un comité ad hoc» approuvé par le ministère de l’Agriculture, de même que «la mise en place d’un Conseil scientifique» lors de la réunion tenue au ministère de l’Agriculture. Koli a expliqué que ce Comité scientifique sera composé des représentants des Instituts spécialisés dans le domaine agricole, des universitaires, des vétérinaires qui auront pour mission d’«accompagner l’éleveur et veiller sur l’aspect sanitaire», a ajouté Koli. L’aviculture algérienne produit entre 350 et 475.000 tonnes de viande de volaille (soit environ 240 millions de poulets par an) et plus de 3 milliards d’œufs de consommation. Elle est constituée de 20.000 éleveurs, emploie environ 500.000 personnes et fait vivre 2 millions de personnes. Elle importe 80% des 2.500.000 tonnes d’aliments (maïs, tourteau de soja et complément minéral vitaminé), 3 millions de poussins reproducteurs, des produits vétérinaires et des équipements. Actuellement, la forte dépendance du marché extérieur des aliments concentrés pour volailles demeure le principal frein au développement de
l’aviculture algérienne, surtout en ce qui concerne le maïs et le soja qui représentent plus de 70% de la ration alimentaire. Les difficultés rencontrées par les éleveurs (l’approvisionnement en intrants, l’augmentation des charges, le désengagement de l’Etat et la commercialisation de leurs produits), ont poussé nombre d’entre eux à abandonner cette activité. L’aviculture algérienne produit entre 350 et 475.000 tonnes de viande de volaille (soit environ 240 millions de poulets par an) et plus de 3 milliards d’œufs de consommation.

R.E

Nadir K

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