Par Rachid Ezziane
Un phénomène des plus encombrants a vu le jour dans nos villes et villages depuis quelques années sans qu’aucune alerte ou loi coercitive n’ont pu mettre fin à ce fléau de conduite et de sonorité. Ils slaloment entre les voitures et les piétons sans peur ni peur de reproche. Les deux roues motorisées sont devenues de véritables bolides anti-respect de la quiétude des citoyens. Il ne se passe pas un jour sans qu’il n’y ait un accident causé par ces incivils motards. Ils sont comme des bolides à tout vent, personne ne sait où, quand et comment ils surgissent devant vous en vous rasant les pieds sans ménagement. Combien de vies d’enfant et de vieux ont-ils fauchées sans pour autant être inquiétés.
Malheureusement, la majorité d’eux ne respectent pas le code de la route comme s’ils n’étaient pas concernés. Je crois que la majorité semble ignorer qu’ils sont « eux aussi » tenus par l’obligation du respect du code de la route et à cet effet, ils agissent selon leurs humeurs et degré d’éducation parce qu’ils ne sont pas inquiétés par l’application des règles de conduites. Il suffit que les autorités compétentes décident d’appliquer la loi, avec toute sa rigueur, comme elles ont fait avec le port de la ceinture de sécurité chez les automobilistes et ces motards seront obligés de s’y soumettre. C’est le laxisme qui engendre ce genre de comportement. Si ces mêmes jeunes motards utilisent les routes des pays « européens », par exemple, ils appliqueront leurs lois sans rechigner car ils savent que la loi est appliquée sans considération autre que celle de bien l’appliquer.
Pourquoi ces fous de la moto roulent-ils en sens interdit et le font le plus normalement du monde ? La réponse est toute simple : la nature craint le vide. Comprenez que là où on laisse faire « la nature humaine », sans garde-fou ni restriction… il y a débordement sur les lois. A mon avis, il ne s’agit pas, ici, d’éducation ou de civisme plus qu’il ne s’agit d’application stricte de la loi. Il n’y a qu’à voir comment la loi est appliquée dans d’autres pays dans toute sa rigueur pour en être persuadé de son utilité.
En vérité, toutes ces infractions me font penser que les lois chez nous ne sont pas bien (sinon pas du tout) appliquées. Certes, la vie en communauté est un contrat social, mais la contrepartie du contrat c’est d’appliquer les lois.
Vu le nombre de ces motards dans nos villes et villages, les services de sécurités semblent quelque peu dépasser. Ne faut-il pas penser à instituer (ou à reprendre comme il fut un temps) la police communale (municipale) qui, avec sa proximité avec les citoyens, peut réguler ces défaillances sociétales et, d’ailleurs, pas que le comportement des motocyclistes.