Par Rachid Ezziane
C’est dans la période postindépendance qu’ils ont trouvé le terreau pour leurs plumes diversifiées.
Commençons par le plus vieux de ces jeunes écrivains de la première relève.
‒ Djamel Amrani est né en 1935 à Sour-el-Ghozlane. Il a fait ses premiers pas dans la radiodiffusion Algérienne. Il publie son premier ouvrage « Le Témoin » en 1960. Le livre décrit les atrocités durant l’arrestation des siens. Il publia aussi des poèmes. Après l’indépendance, il continua à publier des recueils de poésie et des pièces de théâtres. Il meurt à Alger le 2 mars 2005.
‒ Malek Alloula, le frère aîné d’Abdelkader Alloula, est né en 1938 à Oran. Il a fait ses études en France. Ses premiers poèmes ont été publiés dans des journaux et revues. S’ensuit ensuite des publications en recueils et ouvrages. Il avait donné un nouveau souffle à la poésie et ainsi il avait contribué à prendre la relève de ses prédécesseurs. Malek Alloula a fait ses études de Lettres modernes à la faculté d’Alger, ensuite en Sorbonne à Paris. Il avait épousé l’écrivaine Assia Djebar en 1980. L’union n’a pas duré longtemps. Il est décédé en février 2015 à Berlin.
‒ Nabile Farès, lui est né en 1941 à Collo. Psychanalyste de formation. Il est le fils d’Abderrahmane Farès, président de l’exécutif provisoire en 1962. Ses trois premiers romans sont : « Yahia, pas de chance »publié en 1970 aux éditions du Seuil, « Un passager de l’Occident » en 1971, toujours aux éditions du Seuil et « Le champ des oliviers ». En 1972, il publie un recueil de poèmes intitulé : Le Chant d’Akli. Il a vécu un peu partout en Europe. Ses œuvres les plus connues sont : Mémoire de l’absent, L’Exil et le désarroi, L’Etat Perdu, Le miroir de Cordoue. Il meurt le 30 août 2016 à paris.
‒ Youcef Sebti est né en décembre 1943 du côté d’El-Milia. Il écrivait aussi bien en Arabe qu’en Français. Il a été professeur de sociologie à l’INA d’El-Harrach. Voici quelques unes de ses œuvres : Les Mots migrateurs (Anthologie poétique algérienne), Des chèvres noires dans un champ de neige. Véritable présage d’un écrivain de talent stoppé net par son assassinat en décembre 1993.
‒ Abdelhamid Laghouati, comme son nom l’indique, est né à Laghouat. Il avait commencé par écrire des poèmes. « Le dépotoir » « Le retour de l’infini » et « Le Vautour des brouillards » sont des recueils de poésie. Il avait participé aux activités du groupe « Aouchem » animé par Denis Martinez et Mesli. Poète racé, il est devenu, selon ses pairs, l’un des représentants de la poésie Algérienne de langue française. Il meurt en 2021, laissant derrière lui une panoplie d’œuvres poétiques.