Le mémorandum d’entente a été cosigné par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou. Cette signature vient sanctionner les travaux de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria tenue au Centre international des conférences (CIC) autour du projet TSGP (Trans-Saharan Gas-Pipeline), consacrée à l’examen de l’ensemble des aspects du projet notamment l’état d’avancement de la mise en œuvre de la feuille de route arrêtée à Abuja (Nigeria), dans le cadre des travaux de la Task Force composée des experts des trois pays. Le ministre nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a exprimé, la volonté de son pays d’œuvrer pour la concrétisation dans «les plus brefs délais du projet du Gazoduc transsaharien (TSGP) devant relier les gisements gaziers du Nigeria, via le Niger, au réseau algérien. Nous faisons en sorte que ce projet avance rapidement, car cela permettra de régler des problématiques liées à la sécurité énergétique» a déclaré le ministre nigérian à l’issue de l’audience que lui a accordée le président Tebboune, en compagnie du ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou. Tout en rappelant que la réalisation de ce projet, lancée en 2009, a pris «beaucoup de temps» le ministre nigérian a assuré que son pays «a d’ores et déjà entamé la construction de ce pipeline sur son territoire ». Il a affirmé, à ce titre, que l’Algérie a, de son côté, «entamé plusieurs travaux dans ce sens» se félicitant de l’adhésion du Niger à ce projet. «Le Niger rejoint nos efforts» pour la concrétisation de ce projet, a-t-il affirmé. Le TSGP d’une longueur de 4.128 km, dont 1.037 km en territoire nigérian, 841 km au Niger et 2.310 km en Algérie doit acheminer du gaz nigérian vers l’Europe, où plusieurs pays cherchent à réduire leur dépendance aux livraisons russes. Le TSGP devrait transporter à terme des milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers l’Algérie en passant par le Niger. L’Algérie pourra ensuite envoyer vers les pays de l’Union européenne du gaz nigérian via le Transmed, qui relie le pays à l’Italie en passant par la Tunisie, et du gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par des méthaniers. Pour l’instant, aucune indication n’a été donnée sur sa date d’achèvement. Lors de son lancement en 2009, le coût d’investissement du TSGP était estimé à 10 milliards de dollars. Ce gazoduc permettra également l’alimentation des pays du Sahel. L’Algérie, dont les réserves prouvées de gaz naturel s’élèvent à près de 2.400 milliards de m3, fournissait environ 11 % du gaz consommé en Europe avant la guerre en Ukraine, contre 47 % pour la Russie. Il est le premier exportateur africain de gaz naturel et le septième mondial.
R. E.