Chronique

Où va le monde ?

Par Rachid Ezziane

N’est-il pas judicieux pour notre salut de reconnaître que nous avons dévié du droit chemin ?  Qu’il y a péril en la demeure et que si rien ne se fait en urgence tout peut partir en fumée ? Les feux de forêts, ces dernières années, un peu partout dans le monde n’ont-ils pas sonné l’alarme ? Qu’attendons-nous, ou plus précisément, qu’attendent-ils, les décideurs du monde, pour sauver le monde. Ce n’est pas avec des réunions de salons et des collations avec toasts et liqueurs qu’on peut faire quelque chose pour la terre.

La démographie galopante, à une vitesse géométrique, jamais vécue, ni même imaginée il y a un siècle, rend encore plus difficile la gestion des problèmes de l’eau, du logement, de l’éducation ou simplement la vie de tous les jours. Le dernier des villages peut être comparé, aujourd’hui, à une ville du siècle dernier. Dans dix ans, le monde comptera plus de neuf milliards d’êtres humains. Combien en comptera la terre d’ici cinquante, cent ans ?…

Toutes ces réunions de « COP » sur le climat, depuis 1992 (sommet de la terre) jusqu’à celle de Paris en 2021 et en passant par Kyoto en 1997, Copenhague en 2009 et Lima en 2014, et cette année en Egypte, non rien apporté de concret. Ce sont plus des réunions de leadership et d’affaires à glaner sur le dos des démunis du monde que des réunions pour trouver des solutions aux problèmes de la terre qui se meurt en douceur.

« Il est temps… » Combien nous ne l’avons pas entendu cette sentence, croyons que tout allait changer. Mais au bout de quelque temps, tout le monde oublie le serment et revient au goinfre et au mensonge, à la course effrénée du billet par l’arnaque et la rapine, à l’homme inhumain…

Ça prend feu partout. Le thermomètre flambe et les moyens manquent. Et l’on continue, comme la cigale qui passe son été à chanter, à regarder ailleurs. Et l’ailleurs n’est que confort et course effrénée à qui arnaquerait l’autre. N’étant pas satisfait du naufrage, ils ont ajouté les guerres à leur misère. Et là où ce n’est pas encore la guerre, on s’y prépare à grande échelle. Jamais, au grand jamais, les tambours de la guerre n’ont si fortement appelé à la confrontation. Et ça prend de l’ampleur, de jour en jour. La susceptibilité, des uns et des autres, ne fait qu’alimenter les ressentiments pour faire de la terre un champ de bataille. Et dire que nous nous faisons fort de notre, soi-disant, « civilisation contemporaine » tournée vers le meilleur de l’homme. Ce n’est que de la poudre aux yeux et des artifices à faire dormir debout…

Nadir K

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