Au cours de la réunion, le statut de la filière volailles et viandes blanches a été passé en revue, ainsi que les voies et perspectives de son développement à travers différents programmes et mesures incitatives désignés pour cette filière stratégique, dans le cadre de l’importance que le ministère attache aux préoccupations soulevées par les professionnels du secteur dans une vision participative et volontariste. À la suite de cette réunion, «une série de décisions et d’actions ont été prises qui s’inscrivent dans le cadre de l’organisation et du contrôle de cette filière dans le but d’assurer la disponibilité des produits et la stabilité des prix». Des professionnels de l’aviculture ont indiqué que la hausse des prix de la volaille était due à la baisse du nombre d’opérateurs dans cette filière, appelant à intensifier les efforts de lutte contre les producteurs exerçant hors du cadre légal et à imposer un cahier des charges définissant les droits de toutes les parties. Le nombre d’éleveurs avait baissé drastiquement en raison des difficultés rencontrées par la profession, notamment le coût élevé des intrants comme le maïs et le soja destinés à l’alimentation des volailles. Selon le vice-président du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, Abderrazak Abdellaoui, les prix élevés des produits destinés à l’alimentation des volailles sur les marchés mondiaux a amené de nombreux éleveurs à renoncer à l’aviculture. De plus, la forte baisse des prix de la volaille par le passé a poussé les éleveurs à se détourner de cette activité, a souligné le responsable, expliquant que des quantités de poussins dépassant de loin les besoins nationaux avaient alors été importées, tirant les prix vers le bas et infligeant aux éleveurs de grandes pertes. C’est pourquoi il est urgent de réorganiser la filière avicole et de mettre en œuvre un cahier des charges garantissant aux éleveurs une marge bénéficiaire acceptable et des prix abordables aux consommateurs, a soutenu Abdellaoui. Selon Najib Tekfi, membre du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole, 80% du nombre total d’aviculteurs exercent hors du cadre légal et seulement 20% d’entre eux sont inscrits au registre de commerce, d’où la complexité de la situation du marché. Afin de réduire la facture d’importation des intrants, notamment des produits destinés à l’alimentation des volailles, Cherif Boukhrissa, autre membre du conseil interprofessionnel de la filière préconise le développement de la culture du triticale dans le sud du pays. Henni a également présidé, une réunion de coordination et de concertation avec les représentants du Conseil interprofessionnel de la filière de la tomate industrielle pour «examiner les moyens de développer cette filière». La rencontre s’est déroulée au siège du ministère en présence du président de la Chambre nationale de l’agriculture (CNA) et des responsables des entreprises et offices publics sous tutelle. La tenue de cette réunion intervient à la demande des professionnels et s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale du secteur pour le développement des différentes filières. Les participants à cette rencontre ont abordé les «difficultés rencontrées» par les producteurs et transformateurs et examiné les «solutions idoines à même de développer la filière et de répondre aux exigences du consommateur en matière de qualité». Cette réunion s’inscrit par ailleurs dans le cadre de «la protection du produit national à travers la valorisation et le maintien du haut niveau de production qui couvre la demande nationale à 100% grâce à l’organisation et à l’encadrement de cette filière qui ont permis d’aller vers l’exportation», conclut le communiqué.
M. T.