Le Gouvernement a examiné en effet, le dossier du développement du numérique en Algérie et ce, à travers la présentation de différentes communications introduites par les membres du Gouvernement dont les secteurs sont particulièrement impliqués dans ce processus. Le ministre de la Numérisation et des Statistiques «a présenté la stratégie nationale de la transformation numérique qui vient en droite ligne de l’engagement n° 25 de Monsieur le Président de la République et qui vise à améliorer la connectivité, généraliser l’usage des technologies de l’information et la communication (TIC), notamment dans les administrations de service public et améliorer la gouvernance du secteur économique », précise un communiqué des services du Premier ministre. « A ce niveau, il est important de noter que les administrations ont développé dans le domaine des e-services 454 services publics en ligne déjà fonctionnels ainsi que 178 services publics en cours de numérisation », ajoute le communiqué soulignant que «les éléments de cette stratégie, ayant été identifiés en concertation avec les institutions et administrations publiques, établissements de formation et de recherche, experts, différents opérateurs économiques et acteurs du numérique ainsi que les start-up, visent à améliorer la gouvernance publique par la numérisation du service public et de renforcer l’écosystème pour promouvoir l’économie et la citoyenneté numérique tout en s’inscrivant dans une démarche transversale, collective et mutualisé». Ces éléments portent notamment sur plusieurs axes à savoir, «l’impératif d’asseoir un environnement favorable à la transformation Numérique », « le développement de l’e-Gouvernance et l’accélération de la numérisation de l’administration », « la mise en place d’un écosystème favorable au développement de l’économie numérique », «la promotion de la citoyenneté numérique », et «le projet du Data Center Gouvernemental ». Le ministre de la Poste et des Télécommunications a présenté un point de situation sur le projet de réalisation d’un Data Center Gouvernemental qui s’inscrit dans le cadre du programme de numérisation et de modernisation des administrations, organismes et services publics, et dont la mise en place «a pour objectif de répondre aux besoins actuels et futurs des institutions et administrations publiques en matière d’organisation, de traitement, de stockage et d’entreposage de grands volumes de données, tout en garantissant la continuité des services et la sécurité des données». Le ministre a également présenté un point de situation sur le Schéma National de Certification Electronique, notamment sur les trois autorités sur lesquelles il repose, à savoir l’Autorité Nationale de Certification Electronique (ANCE), l’Autorité Gouvernementale de Certification Electronique (AGCE) et l’Autorité Economique de Certification Electronique (AECE).
L’Algérie connectée à l’Internet à travers 5 câbles internationaux
S’agissant du développement du réseau de transport international des télécommunications, le ministre de la Poste et des Télécommunications a présenté une communication «qui retrace les objectifs de cette action qui vise la sécurisation du réseau international en diversifiant les points de liaison en Algérie et à l’international et d’augmenter la capacité de la bande passante internationale en prévision de l’évolution conséquente du trafic de données numériques ». Aussi, il a présenté « les principales opérations réalisées en vue d’atteindre ces objectifs, qui concernent notamment l’extension des capacités des systèmes de liaison par câbles sous-marins existants et l’adhésion à deux projets de nouveaux systèmes de liaison internationaux par câbles sous-marins », note le communiqué. S’agissant de la bande passante internationale, le ministre a précisé que «l’Algérie est connectée au réseau mondial de l’internet à travers cinq câbles internationaux et que les capacités nationales disponibles depuis 2021, sont de 2.8 Terabytes par seconde. Les capacités engagées à travers de nouveaux projets, positionneront l’Algérie comme un pays à fort potentiel en matière de services internet.
Sécuriser les données des individus des entreprises et des institution
Le ministre de la Poste et des Télécommunications a en outre dressé un constat sur «les enjeux et les risques de la transformation numérique qui concernent les aspects de sécurisation des données des individus, des entreprises et des institutions et ceux liés au bon fonctionnement des systèmes informatisés dont les entreprises et les administrations modernes sont de plus en plus dépendantes », souligne encore le même document qui relève que «la sécurité numérique est devenue un aspect important de la souveraineté des Etats et un enjeu majeur pour leur développement économique». Aussi, l’approche adoptée par le Gouvernement en la matière est fondée sur les aspects suivants : « la protection des citoyens et des infrastructures gouvernementales », «la réponse aux menaces éventuelles qui pèsent sur l’écosystème national », «le développement de l’expertise, des systèmes et des cadres de gouvernance» et «la coordination et la collaboration par la mise en place de mécanismes intersectoriels ».
Economie de la connaissance
Le ministre Délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des start-up a quant à lui indiqué que «l’Algérie s’inscrit depuis plusieurs années dans un processus de transformation digitale, axé essentiellement sur le développement d’une infrastructure numérique, l’émergence d’une véritable économie digitale et l’accès en ligne aux services publics». Aussi, la création d’un portefeuille ministériel en charge des start-up «a favorisé l’évolution d’un écosystème numérique notamment avec la mise en place d’un cadre réglementaire dédié, définissant pour la première fois dans la règlementation nationale la +Start-up+, la création de nouveaux instruments pour le financement des start-up, mais aussi la promotion des structures d’accompagnement (incubateurs et accélérateurs)». Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a quant à lui planché sur «l’accompagnement du processus de numérisation par l’Université algérienne et l’état d’avancement des travaux de la Cellule de veille pour la lutte contre la dépendance technologique ». Il rappelé à cet égard, « les mesures législatives, réglementaires et administratives mises en place au titre de la stratégie engagée pour la généralisation et l’élargissement de l’utilisation de la numérisation avec la mobilisation des moyens nécessaires et la formation de l’encadrement en vue de réaliser cet objectif». Concernant l’état d’avancement des travaux de la cellule de veille pour lutter contre la dépendance technologique, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a souligné que «la création de cette cellule multisectorielle de vigilance technologique intervient comme l’une des mesures prises par le Gouvernement afin de donner un nouvel élan au développement technologique dans notre pays et d’assurer une vigilance pour lutter contre la dépendance technologique, notamment dans le domaine de la numérisation ». A ce titre, «une feuille de route gouvernementale a été élaborée comportant une évaluation des capacités humaines et matérielles des différents secteurs et devant contribuer à renforcer la veille des enjeux prioritaires dans le domaine de la sécurité technologique et l’adoption d’une conception unifiée des mécanismes qu’il sera proposé de développer par cette cellule, afin d’assurer la sécurité technologique nationale».
Synthèse R. N.